Les journalistes et réalisateurs cachetiers de la Radio algérienne broient toujours du noir. Plus d'un mois et demi après leur suspension (officieuse) suite à leur grève organisée le dimanche 7 mars, les 7 journalistes et réalisateurs de la radio El Bahdja ne sont pas près de voir le bout du tunnel. Dans une déclaration rendue publique hier, le collectif des grévistes de la radio Bahdja en appelle à la (re)mobilisation de l'ensemble des travailleurs de la presse et de la société civile pour les rétablir dans leurs droits légitimes. Le collectif lance un appel pour un rassemblement, samedi prochain à partir de 11h, devant le siège de la radio, sis rue Zabana. « La plainte déposée à notre encontre par le directeur de l'ENRS a été rejetée et le dossier a été classé le 6 avril dernier. Nous avions, au préalable, engagé une médiation avec la direction générale de l'ENRS sous l'égide du Syndicat national des journalistes (SNJ). Le directeur général avait promis notre réintégration une fois que la justice aurait tranché la plainte (pour occupation illégale du lieu de travail et entrave au bon déroulement d'un service public). » Le collectif déplore que les engagements pris ne soient toujours pas honorés par les responsables de la radio. Pis, ajoute-t-il, les salaires des grévistes n'ont pas été versés dans leur intégralité. « Une forme de chantage alimentaire pour nous faire renoncer à notre lutte contre la précarité qui caractérise notre relation de travail », note le collectif des grévistes dont la seule revendication exprimée est la permanisation, légitime après des années de bons et loyaux services.