Une centaine d'étudiants résidant à la cité universitaire (200 lits) de Zemmouri ont observé une marche, hier, au chef-lieu de wilaya, pour dénoncer « l'agression » dont ils ont été victimes, dans la nuit de vendredi à samedi, de la part des forces antiémeute. La marche s'est ébranlée de la faculté des sciences et a pris fin devant le siège de la wilaya. Les étudiants précisent avoir été impliqués malgré eux dans les affrontements ayant opposé les forces de l'ordre aux jeunes de la localité, ces derniers jours, suite à la mort accidentelle d'un de leurs camarades, dans la soirée de mercredi dernier, au Sahel, à 2 km de Zemmouri. Ils indiquent que « les policiers avaient tiré des bombes lacrymogènes dans notre direction, vers 19h, alors que nous étions à l'intérieur de notre cité », ce qui les a poussés à « riposter à l'aide de pierres et d'autres objets hétéroclites ». Commence alors l'échange de tirs entre les deux parties, qui a duré jusqu'à 2h. Le bilan de ces échauffourées fait état de 16 blessés légers parmi les étudiants et des dégâts matériels au niveau du bloc administratif et des chambres des blocs A et B. Notons enfin qu'une délégation représentant les résidents de ladite cité a été reçue par un responsable de la wilaya qui aurait mis l'accent, selon les protestataires, sur l'aspect « involontaire » et « non prémédité » de l'acte survenu.