Le satisfecit affiché par les élus locaux à l'ouverture de la session de l'APW de Guelma, qui s'est tenue du 20 au 22 de ce mois, est déconcertant à plus d'un titre. « Comment pouvons-nous suivre la lecture de votre rapport si le document n'a pas été dispatché au préalable ? » Telle est la question qu'a posée un élu au wali après lecture dudit rapport dont le contenu dressait les opérations réalisées, dans la plupart des secteurs, durant le quinquennat 2005-2009 ainsi que les projets à inscrire pour l'année 2010 et au quinquennat 2010-2014. « C'est vrai ! Nous n'avons pas eu le temps de le faire » répondra le wali. Bref, la pilule fut très vite avalée, bien que plusieurs secteurs et pas des moindres n'ont pas été mis en exergue ni même mentionnés dans le rapport. Il s'agit de l'agriculture (végétative), du transport (anarchique) et du tourisme (décadent) pour ne citer que cela. L'on a énuméré ce qui a été réalisé : plusieurs siège de direction, la jeunesse et les sports, les impôts, les affaires religieuses et la formation professionnelle, sans oublier les châteaux d'eau, une centaine de terrains de sport de proximité etc. Notons également que des dossiers en rapport avec l'irrigation en milieu agricole, le commerce, la pêche continentale et ressources halieutiques, l'habitat, l'environnement et la culture ont été abordés lors de cette session. Nous retiendrons qu'en matière d'habitat, les efforts consentis pour satisfaire les quelque 17 000 demandes enregistrées annuellement contre 15 279 unités réalisées depuis 2005 à nos jours, ont suscité polémique et questionnement. « Les acquéreurs s'empressent de vendre ou sous-louer et préfèrent rester dans leur taudis ! Nous avons des informations qu'à Oued Zenati 50% des bénéficiaires du social l'ont fait », déclare le wali et d'ajouter : « L'OPGI doit diligenter une enquête. » La salubrité publique dans son volet enlèvement des déchets ménagers n'a pas manqué d'attirer l'attention sur le centre d'enfouissement technique (CET) de Bouguerguer, susceptible de traiter 130 tonnes de déchets ménagers en provenance de 8 communes voisines de Guelma. Le dossier présenté mentionne clairement qu'en 2004 une expertise d'un bureau allemand a émis plusieurs réserves de conformité. En 2007, une étude de travaux de mise en conformité, à la demande de la direction de l'environnement de Guelma, bien qu'approuvée par le ministère de tutelle, a été rejetée par le contrôleur financier de la wilaya. À ce jour l'imbroglio subsiste avec pour motif de rejet « double emploi ». D'autres points noirs reviendront sur la table comme la situation de l'hôpital Okbi de Guelma, la résorption de l'habitat précaire, la vétusté des conduites d'eau et les canalisations des eaux usées, et nous en passons. Réponse du wali : « Les problèmes sont inscrits pour le quinquennat 2010-2014 ».