Pour une fois, une session de l'APW se trouve ternie par deux ratés indépendants de sa volonté mais de celle de l'administration, apparemment peu soucieuse d'accumuler les maladresses. Au titre de la première, il y a une manifestation de viticulteurs venus protester contre ce qu'ils ont qualifié de mépris et de non respect de la parole donnée. Ils voulaient alerter les élus et exiger que le directeur de l'Agriculture daigne enfin les recevoir comme cela avait été arrêté après plusieurs démarches auprès des autorités locales. Ils ont crié haut et fort sur le parvis de l'APW leur colère conte le fait qu'on viennent leur demander d'arracher leur vignoble âgé d'à peine trois années pour le remplacer par l'olivier et faire Hara-kiri du travail et de l'investissement consenti par eux et par le biais du soutien du FNDRA. « Promesse non tenue » Les professionnels ont également exprimé leur révolte contre la promesse non tenue de leur verser 50% du montant des vendanges livrées à la coopérative en attendant la perception du reste lorsque le produit de la transformation du raisin aura été vendu. Ils ont également signifié combien ils étaient dans la gène financière au point d'avoir du mal à subvenir aux besoins des leurs. Le second raté de la session d'hier a été commis à l'endroit de la corporation de la presse. Une nouvelle fois, malgré les assurances du chef de l'exécutif de wilaya qui, personnellement, a rarement versé dans la rétention de l'information, ses collaborateurs ont récidivé dans leur volonté de travailler dans l'opacité. En effet, et alors que la session était consacrée également à la présentation du bilan de la wilaya, le rapport de l'administration n'a pas été remis à la presse, non par omission mais volontairement. Ce document pourtant public n'a été remis qu'aux seuls élus alors que le contribuable est en droit de connaître la teneur puisqu'il s'agit de l'emploi des deniers publics. Subséquemment, les correspondants de presse se sont retirés de la salle de l'APW lors de sa lecture, une lecture si hâtive qu'il n'était pas possible de prendre note. Au sein de la corporation, l'on se demande, après la récente multiplication des atteintes à l'endroit des correspondants, si le temps des rapports cordiaux n'est plus de mise au sein d'une administration dont la nouvelle composante veut imposer une gestion autoritariste de l'information.