Deux grandes cités, Seballa et Daboussi, réalisées ces dernières années et qui accueillent des milliers de familles, sont toujours dépourvues de marchés de proximité. Le problème est tel que les habitants se voient dans l'obligation de se débrouiller et de faire preuve d'imagination pour faire leurs emplettes. Certes, quelques marchands existent au sein de ces agglomérations urbaines, mais ils vendent très cher. Les habitants de ces deux cités mitoyennes, relevant de deux communes différentes, à savoir Draria et El Achour, affirment qu'ils ne sont pas riches et ne peuvent pas acheter quotidiennement aux prix des magasins. Ainsi, ils sont obligés d'aller jusqu'à Oued Terfa, distante de près de 1 km, pour faire leurs achats. Cette localité, scindée en deux par une route, relève à son tour des deux communes, le trottoir de gauche dépend du territoire d'El Achour et celui de droite de Draria. Et son marché populaire, aux prix relativement abordables, rassemble les habitants des deux municipalités. Mais sans qu'il ne soit une solution. «Les personnes véhiculées viennent en voiture, font leurs achats et rentrent sans encombre. Ceux qui n'en ont pas doivent compter sur leurs jambes, puisqu'il n'y a pas de transport de voyageurs de Oued Terfa vers les cités d'habitation», indique un citoyen. Ce qui offusque les habitants n'est autre que l'absence de volonté des autorités locales de régler ce problème. A Daboussi, il existe un grand espace vide, réservé pour accueillir un projet de réalisation d'un marché de proximité. Hélas, à ce jour rien n'a été fait pour concrétiser cette infrastructure commerciale. «Les différents responsables de la capitale savent pertinemment la grande utilité d'un marché de proximité pour les habitants. Mais ils font la sourde oreille», s'indigne un autre résident, ajoutant : «Ils ne se rendent compte de l'existence de cet espace commercial que lorsqu'ils en ont besoin. A plusieurs reprises, de grands chapiteaux ont été installés et des foires y ont été organisées.» En attendant la réalisation d'un marché digne de ce nom, cet espace est constamment squatté par des commerçants informels qui sont continuellement chassés par les services de police. Pis encore, ces cités sont à longueur de journée la destination de camionnettes proposant des fruits et légumes, mais dont la présence n'est pas autorisée par les services de sécurité. Le problème d'absence de structures commerciales de proximité touche la quasi-totalité des cités nouvellement réalisées dans la capitale. Cette situation profite aux marchands informels qui exercent leurs activités en dehors du circuit commercial légal. Les autorités compétentes sont appelées à trouver des solutions à ce problème afin de faciliter le quotidien des habitants.