Huit familles, dont des enfants en bas âge, habitant une vieille bâtisse au 14, rue Larbi Bouamrane à Miliana vivent un véritable calvaire, particulièrement ces dernières 48 heures en raison des menaces d'effondrement de plusieurs parties de leur habitation. En effet, selon les dires de ces locataires rencontrés hier soir sur les lieux en présence d'un membre de l'Assemblée populaire de wilaya, les craquements entendus samedi dernier dans la nuit dans la pièce occupée par la famille Bakhti ont eu pour origine l'affaissement d'une partie du sol formant un trou béant qui laisse apparaître le sous-sol qui n'est autre qu'un sanctuaire où est enterré Sidi El Meukhfi, un saint bien connu des gens de la région. Signalons que le parquet et les plafonds sont constitués de poutres en bois qui menacent de s'écrouler en plusieurs endroits. Selon nos interlocuteurs, ces derniers ont fait appel dès samedi aux service de la Protection civile, de la police, et une commission de l'urbanisme s'est déplacée pour le constat. Tous ont dressé des procès-verbaux sans plus. Cette situation, ajoutera un locataire, perdure depuis l'année 2000. Un mouvement de protestation avait été déclenché à l'époque, suite à une opération d'attribution de logements dont les occupants du 14, rue Larbi Bouamrane n'avaient pas bénéficié. Pour rappel, ces familles ont été destinataires de deux mises en demeure, l'une en 2000 et l'autre en 2003, mais n'ayant aucun autre endroit où habiter, les locataires ont saisi à plusieurs reprises les autorités locales, en vain. Hier, ils attendaient encore la visite des élus, se disant prêts à accepter des tentes ou un recasement, afin d'épargner la vie des leurs. Contacté par téléphone, le président de l'APC nous fera savoir qu'une brigade d'enquête sera dépêchée sur les lieux et promettra que le cas de ces citoyens sera pris en charge en priorité dans le cadre d'une opération d'attribution de logements sociaux, prévue en mai prochain. Il avouera, par ailleurs, qu'il n'envisage aucune autre solution dans l'immédiat. En attendant, ces familles, particulièrement les enfants, vivent une situation d'une extrême urgence. Enfin, il est à signaler que d'autres familles habitant le vieux bâti à Miliana, à Khemis Miliana et ailleurs à travers la wilaya de Aïn Defla vivent dans l'espoir de bénéficier bientôt d'un logement social dans le cadre des opérations d'éradication de l'habitat précaire.