Le danger de l'amiante persiste au CEM de Tiniri, chef-lieu communal d'Akfadou. Les élèves, le staff pédagogique et le personnel de service côtoient toujours ce matériau, réputé pour être cancérigène. Le projet de remplacement du vieil établissement en amiante par de nouvelles structures a laissé un goût d'amertume, dans la mesure où le matériau n'est pas totalement éradiqué. «Ils ont construit un collège de remplacement, mais en lieu et place du CEM base 7, ils ont érigé un CEM base 4», relève le P/APC sur une pointe de dépit. «Le hic c'est que les capacités d'accueil des nouveaux locaux pédagogiques ne permettent pas de caser tous les enfants scolarisés. Pour contourner cet écueil, il n'y a d'autre choix que de continuer à exploiter quelques vieilles salles de classe en amiante», déplore le maire d'Akfadou, selon lequel six locaux manquent à l'appel pour combler le déficit. «Même la structure en amiante abritant le service de la demi-pension n'est pas démolie. Nous demandons son remplacement sans délais pour écarter le danger qui pèse sur les élèves et le personnel», exhorte l'édile communal. Autre source d'inquiétude : les décombres des locaux rasés traînent encore dans un coin de la cour de recréation. De l'amiante à ciel ouvert, dont l'enlèvement n'est, semble-t-il, pas à l'ordre du jour. Des membres de l'équipe pédagogique dénoncent une «solution en demi-teinte». «On a fait dans le replâtrage. C'est une réponse en trompe-l'œil. Le risque sanitaire n'est pas écarté. Il le restera aussi longtemps que l'on cohabitera avec l'amiante», s'insurge un enseignant sur un ton acerbe.