“Sur un ensemble de 765 établissements existant dans la wilaya, seuls #70 cas sont concernés et devraient être débarrassés de ce matériau dans des délais n'excédant pas la fin de l'année.” Nonobstant les déclarations des responsables de la DE relatives à l'éradication des bâtisses qui contiennent de l'amiante, il n'en demeure pas moins que sur le terrain cette problématique se pose toujours. En effet, des établissements scolaires, à l'instar du CEM Tiniri à Akfadou, El-Kseur, des lycées de Chemini, Sidi Aïch, Akfadou, Barbacha, ou encore Kherrata, abritent toujours des classes et des logements construits depuis des années comportant de l'amiante. Très bon isolant et résistant au feu, l'amiante a été massivement utilisé à une certaine époque. Néanmoins, les matériaux qui contiennent de l'amiante se dégradent en vieillissant. Des fibres d'amiante se libèrent. Sous l'effet de chocs, de vibrations, de frottements, d'usinage ou de mouvements d'air se créent des poussières d'amiante qui peuvent pénétrer dans les voies respiratoires. Si partout dans le monde, et depuis quelques années déjà, l'on s'est attaqué, avec ferveur, à l'élimination de l'amiante, il en persiste encore des vestiges dans de nombreuses localités de la wilaya de Béjaïa. L'exemple type de cette présence d'amiante nous vient tout droit du CEM... à El-Kseur. Au sein de ce dernier, nombreux locaux et autres hangars contiennent cette matière nocive. Même les deux logements de fonction qui se trouvent dans un état de dégradation avancé se trouvent rongés par l'amiante. La vétusté de ces deux bâtisses presque en ruines montre de facto cet amiante qui “côtoie” la vie des deux familles dont les membres sont sujet à de nombreuses affections, les dossiers présentés l'indique clairement. Ces deux familles qui ont frappé à toutes les portes attendent, depuis des années un geste de la part des pouvoirs publics en vu de leur recasement mais en vain. Le même constat a été trouvé du côté du lycée de Chemini, où la quasi-totalité du lycée est en préfabriqué dont les parois contiennent de l'amiante. Il y a quelque jours, des responsables ont reconnu, en filigrane, l'existence de ce genre de bâtisses contenant cette matière toxique. Ces derniers n'ont pas manqué de déclarer que “les éléments en amiante utilisés par le passé dans les constructions d'établissements scolaires de la wilaya seront éradiqués avant fin 2008”. Ces responsables ont notamment reconnu qu' “il existe des éléments de structure en amiante, tels que des toitures, des sanitaires et des préaux. Sur un ensemble de 765 établissements existant dans la wilaya, seuls 70 cas sont concernés et devraient être débarrassés de ce matériau dans des délais n'excédant pas la fin de l'année”, ont-ils notamment indiqué. Cette déclaration des responsables de la DE sera-t-elle mise d'ici deux mois à exécution ou s'agit-il seulement, simplement, d'un vœu pieux ? A.HAMMOUCHE