Fermée pour travaux, depuis le mois d'octobre dernier, la poste du chef-lieu de Aïn El Hammam vient de rouvrir ses portes. Samedi dernier, les employés étaient ravis de rejoindre leurs postes et de se retrouver dans de meilleures conditions que celles qui prévalaient au niveau des locaux qu'ils avaient occupés provisoirement au bâtiment des impôts. Ils ont dû subir le froid et d'autres inconvénients durant tout l'hiver. C'est dans cette sorte de cave sombre et sans le minimum de commodités qu'Algérie Poste recevait ses clients. Même s'ils retrouvent de meilleures conditions que celles qui prévalaient dans les locaux de fortune qu'on leur avait cédés provisoirement, les employés, tout comme les usagers, ne se satisfont cependant pas du «confort» qui leur est offert. L'exiguïté, et surtout la vétusté, des lieux ayant conduit les responsables à entamer certains travaux ne peuvent pas durer éternellement dans un bureau de poste qui date de la période coloniale. Ils n'oublient pas que l'effondrement d'une partie de la toiture et du plafond était dû à la vétusté de la bâtisse. Il faut par ailleurs signaler que le bureau de poste de Aïn El Hammam reçoit la plupart des usagers de la daïra, et qu'à ce titre, une extension ou une nouvelle construction s'impose d'elle-même. La balle est dans le camp des responsables du secteur, qui doivent dès maintenant envisager sa délocalisation. Les galas artistiques attirent le public A la faveur du mois de Ramadhan, la ville de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, est très animée, depuis quelques jours, contrairement aux onze autres mois de l'année, où tout ferme dès dix-huit heures. A Aïn El Hammam ville, la vie nocturne n'a droit de cité que durant le mois de Ramadhan. Désertée dès l'approche de la rupture du jeûne, la ville renoue, subitement, avec une grande animation. En voiture ou à pied, des centaines de villageois y affluent, comme attirés par un quelconque événement. Cette année, les rendez-vous ne se déroulent pas uniquement dans les cafés. Habitués à se détendre dans les cafés maures seulement, les veilleurs viennent de découvrir une autre forme d'animation qui les attire chaque soir vers le centre culturel Matoub Lounès, où de nombreuses activités sont programmées. Des chanteurs et du théâtre sont programmés alternativement tous les deux jours. Mais ce sont surtout les galas artistiques qui attirent un nombreux public. Ce qui s'est effectivement produit mercredi dernier, lors de la montée sur scène d'Ali Idheflawen, un chanteur qui n'est plus à présenter et auquel les citoyens de Aïn El Hammam ont réservé un accueil chaleureux. Deux jours plus tard, le 16 mai, c'est Nassima Ben Ami, une fille de la région, et Nacéra Ben Youcef qui avaient fait salle comble. Les nombreuses autres soirées promettent de faire vibrer le tout Michelet qui, sans nul doute, fera honneur à Lani Rabah et Loualia Boussad. Les derniers auront des difficultés à trouver des places, surtout que le balcon est réservé aux familles, une première dans la région. Notons que les soirées théâtrales, bien que suivies par un public moyen, attirent moins de monde que les galas artistiques.