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Ouverture de la ligne ferroviaire Agha – aéroport : Une bouffée d'oxygène pour les passagers ?
Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2019

A la gare Agha, les voyageurs attendent dans la salle d'attente flambant neuve. Une gare construite essentiellement pour les longs trajets, isolée complètement de la station Agha qui mène vers la banlieue d'Alger.
Dans cette nouvelle gare, on est loin du rush des trains de banlieue, moins de tension et les espaces sont bien entretenus. Mais toujours pas d'affichage, les écrans sont éteints. Les voyageurs sont contraints de demander des renseignements aux préposés aux guichets, surtout quand il s'agit des horaires des trains.
Celui qui mène vers l'aéroport arrive dans quelques minutes, il redémarre à 11h. Celui qui le rate, il aura à attendre encore une trentaine de minutes. «C'est faisable», déclare l'un des voyageurs qui compare cette attente aux retards des trains de la banlieue d'Alger. «Et puis, celui qui a un vol doit prendre ses précautions pour ne pas arriver en retard», enchaîne-t-il. Durant la matinée du dimanche, les voyageurs vers l'aéroport d'Alger se comptaient sur le bout des doigts. Chaque rame contient à peine une dizaine d'usagers, parfois moins. En tout, la SNTF enregistre 1000 voyageurs par jour.
Ce chiffre demeure infime. Néanmoins, Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF, explique ce taux par la période du Ramadhan -connue pour le manque de mobilité- et le fait que cette ligne soit nouvelle. La plupart des voyageurs prennent ce train pour la première fois. «J'ai entendu parler de cette ligne, je veux l'essayer. Ça règle beaucoup de problèmes. Le train permet d'arriver à l'heure.
On évite les encombrements de l'est des routes d'Alger», se félicite une jeune fille. Sur sa gauche, deux hommes discutent : «Khlat aâla les clandestins.» (c'est fini pour les clandestins), lance l'un d'eux se montrant ravi. La jeune fille acquiesce. Elle n'était pas la seule à éprouver ce constat.
Un autre voyageur assis un peu plus loin intervient pour témoigner du chantage qu'il subit de ces taxis dits clandestins pour rallier l'aéroport. «Je payais des courses entre 2500 et 3000 DA», témoigne-t-il. La jeune fille estime, quant à elle, que le diktat de ces «transporteurs» atteint son summum durant la nuit : «Mon cousin qui devait aller d'Alger centre à l'aéroport vers 23h a dû payer 5000 DA.» La discussion s'arrête un moment. Le train marque une halte à la station de Bab Ezzouar, avant de reprendre son chemin rapidement. La station est presque déserte en plein jour (11h20).
Quelques minutes après, le train entre dans le tunnel qui mène vers Dar El Beïda. Dans cette gigantesque station, c'est le grand vide. Une scène inhabituelle pour les espaces dédiés au transport en Algérie. Il y a à peine quelques personnes qui attendent sur le quai. Ce sont les travailleurs de l'aéroport ainsi que le chef de station pour qui la tâche semble aisée.
Pas de bousculades ni de pression. Du moins pour ces premiers temps. Le retour dans quelques minutes. Les deux employés dans une compagnie aérienne semblent très satisfaits du service. Ils ont beaucoup souffert des agissements des chauffeurs clandestins. «Même les chauffeurs de taxi exigent des courses.
Cette ligne va mettre fin à tous les abus», se plaît à croire notre interlocuteur habitué des navettes vers l'aéroport. Il s'attelle à rentrer chez lui à Azeffoun (Tizi Ouzou), ce fonctionnaire dans une compagnie aérienne préfère rentrer à Alger pour prendre le train vers Tizi-Ouzou.
Le trajet et les détours ne l'ont pas tellement dérangé. «Pourvu que je voyage tranquillement. J'aurais pu m'arrêter à Bab Ezzouar. Mais je ne suis pas sûr de trouver une liaison vers Tizi Ouzou dans l'immédiat», admet ce voyageur, qui ne semble pas gêné par l'absence des arrêts dans les différentes stations. «Si c'est un hasard, je dirais que c'est un très bon hasard. Si c'est une décision réfléchie, alors, c'est une bonne décision», juge-t-il C'est la sérénité qui règne dans ce train qu'il veut à tout prix garder.
Outre cette quiétude, une fois à Alger, «si je ne trouve pas le train vers Tizi Ouzou, je peux aller vers la gare routière du Caroubier. Je ne suis pas obligé d'attendre plus d'une heure dans la station», explique ce voyageur. A l'occasion, cet usager du train remet en cause la décision qui, d'après ses dires, a fait du train de Tizi Ouzou une autre ligne pour la banlieue d'Alger. «Ce train s'arrête pratiquement à toutes les stations.
Il profite à tout le monde sauf aux gens de Tizi Ouzou», regrette cet employé. Une autre employée à l'aéroport critique la gestion de la SNTF, notamment pour les problèmes techniques. «La première fois que j'ai pris le train vers l'aéroport, je suis restée bloquée pendant deux heures à l'intérieur sans que personne vienne nous expliquer de quoi il s'agit.
C'est du mépris à l'égard des voyageurs. La SNTF a certes mis un bus à la disposition de ces voyageurs, mais cette décision a été prise après deux heures d'attente, sachant que la majorité des usagers sont, soit des employés à l'aéroport, dans des compagnie aériennes, ou tout simplement des voyageurs qui risquent de rater l'avion», s'emporte-t-elle.
Cette dame reconnaît tout de même que l'ouverture de cette ligne est une bouffée d'oxygène pour ceux qui empruntent la route vers l'aéroport quotidiennement. «Je viens de Tipasa vers Alger-centre. Je gare ma voiture dans le parking pour prendre le train.
C'est beaucoup plus pratique», témoigne-t-elle. Ainsi, le train permet de régler, une bonne fois pour toutes, le problème des embouteillages. «A l'avenir, même les hommes d'affaires vont prendre le train ! Je connais même certains responsables qui disposent pourtant d'un chauffeur personnel, qui prennent le train à cause des embouteillages», affirme son collègue. Ce dernier rappelle que ce grand investissement (navette entre Alger-centre et l'aéroport) permet de booster à l'avenir le tourisme.
C'est la raison pour laquelle il souhaite que ce train ne s'arrête pas dans toutes les stations pour veiller sur le bien-être des usagers.
De plus, ce voyageur met en garde contre certaines pratiques, telles que les jets de pierres, qui ciblent les trains dans certains endroits. «Il faut que la SNTF trouve une solution à ce phénomène pour ne pas effrayer les voyageurs, surtout les touristes», suggère notre interlocuteur.




Yacine Bendjaballah : DG de la SNTF : «Il y aura des navettes pour les hadjis»
L'expérience des navettes vers l'aéroport de la gare Agha lancée par la SNTF va se reproduire durant la période du Hadj. Les navettes seront consacrées aux longs trajets : aéroport-Oran, aéroport-Tiaret… «Nous sommes en train de réfléchir à des navettes pour les hadjis.
C'est la demande qui détermine les destinations», déclare à El Watan, Yacine Bendjabellah, DG de la SNTF. Ainsi, les trains Coradia seront mis à la disposition des hadjis pendant cette période. Interrogé sur l'absence d'arrêts pour le train reliant la gare Agha et l'aéroport Houari Boumediene à Dar El Beïda, exceptée la station de Bab Ezzouar, M. Bendjaballah explique : «C'est une navette. La décision intervient pour préserver ce cachet (navette). Si on s'arrête à chaque station, ça ne sera plus une navette.» Mais la création d'un autre arrêt à la station d'El Harrach (gare multimodale) n'est pas exclue par le premier responsable de la SNTF. M. Bendjabellah rappelle que cette ligne reste un nouveau produit que la SNTF est en train de tester. «Nous sommes au stade de la réflexion. Nous attendons le feed back durant les périodes des grandes affluences (période d'été) pour évaluer le marché», déclare M. Bendjabellah. Pour cela, notre interlocuteur fixe une durée de six mois pour évaluer ce marché.
D'ici la rentrée sociale, la SNTF va prévoir de nouveaux horaires. Mais son directeur insiste sur la spécificité de cette ligne : «C'est une navette vers l'aéroport comme son nom l'indique. Si on s'arrête dans toutes les stations, elle va perdre son cachet», explique le DG de la SNTF, qui invoque les mesures de sécurité ayant justifié cette décision. La clientèle vers l'aéroport reste particulière (les employés de l'aéroport, des compagnies aériennes et les voyageurs).
Ces derniers possèdent tous des papiers importants, tels que le passeport ainsi que les bagages. «Ils risquent de devenir une proie facile dans le cas d'un mélange des voyageurs», considère M. Bendjabellah. A propos des bagages, ce dernier tient à informer les clients de la SNTF de l'aménagement des rames pour créer plus d'espaces pour contenir les bagages. La réflexion sur ce nouveau produit porte également sur la signature de conventions avec les institutions employant les travailleurs de l'aéroport (police, douane, compagnies aériennes, etc.). Pour l'absence d'abonnements, l'un des problèmes soulevés par les employés de l'aéroport, M. Bendjabellah affirme que les abonnements existent. Il invite ces employés à se rapprocher des services concernés au niveau de la gare de l'Agha.


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