Un rassemblement de solidarité avec les grévistes de la radio El Bahdja sera organisé lundi 3 mai, à la place de la Liberté de la presse, rue Hassiba Ben Bouali (Alger). L'occasion pour les journalistes cachetiers d'El Bahdja, suspendus depuis le 8 mars dernier et interdits d'accès à la radio, de rappeler, à la faveur de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui coïncide avec le 3 mai de chaque année, les raisons de leur mouvement de protestation mais surtout dénoncer les « tergiversations » de la direction de l'ENRS qui tarde à les réintégrer dans leur poste. Les tentatives de médiation de la Fédération des journalistes algériens (FNJA) et du Syndicat national des journalistes (SNJ) n'ont, semble-t-il, pas permis de résoudre le conflit. « L'administration excelle dans les manœuvres dilatoires. La preuve en est, les reports successifs et injustifiés de la réunion qui devait se tenir jeudi avec le directeur général de l'ENRS. Reportée une deuxième fois pour samedi, cette réunion a finalement été programmée pour dimanche, veille de la journée du 3 mai. Le directeur de la radio refuse le dialogue et tente de gagner du temps aux dépens d'une solution juste au problème de ses employés précarisés », déplore Samir Larabi, porte-parole des grévistes. Selon les membres du collectif, la direction de l'ENRS a posé trois conditions pour leur réintégration. « On exige de nous de signer une déclaration publique où nous dénonçons les manipulations politiques dont aurait été soi-disant l'objet notre mouvement. La manipulation n'a jamais existé puisque notre action est automne et n'obéit à aucun autre objectif que celui de nous rétablir dans nos droits. Deuxième condition : l'administration accepterait une réintégration des cachetiers non pas dans leur rédaction d'origine, à condition d'être réaffectés dans d'autres chaînes. Une manière de faire éclater le groupe et faciliter notre mise à l'écart. Comme troisième condition, il s'avère que la direction de l'ENRS ne consent à notre permanisation que dans le cadre d'un processus plus global, dont nous ignorons les véritables contours », résume M. Larabi qui en appelle à la solidarité de la corporation des journalistes et du mouvement associatif.