Décédée le 28 avril dernier à l'hôpital Gustave Rousset de Villejuif, à Paris, la journaliste et écrivaine Baya Gacemi a été inhumée hier au cimetière Zeghouane de Annaba, sa ville natale. Des amis, des éditeurs de journaux, des journalistes, des écrivains, des universitaires, ses voisins et les autorités locales sont venus lui rendre un vibrant hommage. Ils parlaient tous de Baya au présent. Ils se sont relayés pour évoquer Baya, Beyouna pour les intimes. Forte de caractère, elle n'a jamais voulu s'afficher en état de faiblesse si bien qu'elle a caché sa maladie jusqu'au dernier souffle, qui plus est, loin des siens. Un destin de femme intellectuelle dont l'itinéraire est exemplaire. L'oraison funèbre lue par Fodil Boumala a rappelé aux présents les qualités d'une journaliste de talent et de convictions qui, sa vie durant, a défendu la profession, la liberté et la démocratie. Plusieurs d'entre les présents sont restés sur place, bien après que la dépouille soit enterrée, à évoquer des souvenirs de cette dame que toute la profession regrettera. Baya Gacemi nous a quittés. Elle est partie retrouver Tahar Djaout aux côtés duquel elle avait commencé dans les années 1980 son parcours journalistique. Partie rejoindre tous ceux aujourd'hui disparus qui ont écrit les plus belles lettres du journalisme algérien, dans les moments les plus douloureux du pays. Repose en paix Baya.
