Les jeunes relevant du dispositif d'aide et d'insertion professionnelle (DAIP) ne seront pas de la fête. La célébration du 1er Mai ne leur inspire pas grand-chose. Un groupe d'universitaires occupés à la CNAS, voilà maintenant depuis de longs mois s'est rapproché de notre bureau pour dire leur désespoir de voir leur situation et de beaucoup de leurs semblables régularisée. Ils aspirent à devenir des travailleurs à part entière. C'est ce mois de mai que leur contrat vient à son terme ; ils appréhendent sérieusement l'après-contrat. Leur inquiétude est d'autant plus grande qu'ils comptent bénéficier des mêmes mesures ayant profité à d'autres universitaires dans d'autres institutions, à la faveur desquelles ils ont intégré le marché du travail. Ces jeunes interpellent encore une fois le ministère du Travail et de la Sécurité sociale sur leur droit à l'intégration, et réclament l'instruction ministérielle de septembre 2009 portant sur la priorité de recruter les diplômés, disant à ce sujet : « Nous appelons le ministre à se pencher sérieusement sur notre situation, précaire, qui perdure ; nous revendiquons l'égalité des chances sur le marché de l'emploi, d'autant plus que certaines structures du même secteur ont procédé au recrutement de plusieurs diplômés des universités. »