Un mini festival de guitare a été organisé jeudi, à l'initiative de Najet Mrah et Aouar Mamia, qui ont voulu rendre hommage à Malik Hanouche, professeur de musique. Elles ont donc rassemblé une dizaine de musiciens ayant l'instrument en partage mais qui ont la particularité, hormis leur âge, la vingtaine, d'avoir tous été, à un moment de leur parcours, des élèves du guitariste. Ce dernier en a lui-même arrangé un morceau intitulé « Oran » mais inspiré du travail d'un autre professeur de musique ayant marqué la scène oranaise dans les années 70, Cheikh Abdellaoui. Ce thème a été interprété en duo par Mamia et Hichem Bensadi. Certains, moins hésitants que d'autres, malgré quelques imperfections dans l'équilibre sonore des interprétations ou le manque de confiance en soi dus surtout à l'inexpérience de la scène et qui s'est traduit par une certaine timidité dans les attaques, le spectacle qui s'est déroulé au CCF a proposé un large éventail d'interprétations alliant registre classique (Sehaba et Krada), jazz manouche (Mortad), flamenco ( Loukman), blues (Meliani), tango (Djamil), taping (Djamel Mrah), etc. Les jeunes prodiges ont fait voyager le public présent du cœur de l'Europe aux confins du continent latino américain tout en traversant les âges avec Jean Sébastien Bach, Leo Brouwer, Agustin Barrios, Django Reinhardt et même les Gymnopédies d'Eric Satie adaptées à la guitare. Ne supportant pas trop les éloges, le concerné n'a pas été présent au spectacle mais il a été représenté par son portrait projeté en arrière-fond.