Le théâtre régional Abdelkader Alloula a présenté, samedi dernier, sa deuxième production de l'année en cours. Il s'agit de « Laabat Ez -zouadj », (le jeu du mariage). Une pièce que les fans du théâtre ont déjà vue en 1999 sur la même scène et jouée par les comédiens de la coopérative du premier mai que le défunt Abdelkader Alloula avait créée au début des années 90. La nouvelle version n'est perceptible que par le décor, la scénographie et la mise en scène car le texte n'a subi aucun changement notable. C'était en fait une belle reprise de son nouveau metteur en scène Azri Ghaouti qui a su comment faire oublier la « copie originale adaptée ». L'histoire de cette œuvre est d'une particularité hilarante qu'a imaginée Marivaux, auteur français connu surtout pour son théâtre de boulevard. Il s'agit en fait d'un subterfuge imaginé par une jeune fille dont le père a voulu lui faire accepter un mariage de convenance. Elle décide alors de prendre le rôle et l'habit de sa servante afin d'observer et de juger en toute liberté son futur époux. De son côté, ce dernier a eu la même idée et a revêtu l'habit de son valet. Ce personnage, appelé Arlequin, a été brillamment exécuté par Blaha Benziane qui reste toujours égal à lui-même par son jeu scénique plaisant et ses petites « improvisations », alors que Fadela Hachmaoui a exécuté « bruyamment » mais avec une facilité qui est la sienne le rôle de la servante. Le retour de Bellaroussi à la scène aux cotés de l'éternel « marié en vacances » ont donné une saveur supplémentaire au spectacle qui reste tout de même un bon divertissement que le public a chaudement applaudi quand Blaha cria « Arlequin Taffi Eddaou » et que les lumières se sont éteintes, annonçant la fin du spectacle. La scénographie a été l'œuvre de Ghouli Sid Ali alors que la régie a été assurée par Abdelkader Belkaid, l'un des comédiens principaux de la célèbre trilogie d'Abdelkader Alloula.