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Rue Mustapha Latrache (La Casbah) : Des familles habitent une maison en ruine
Publié dans El Watan le 04 - 05 - 2010

Si la restauration de La Casbah qui est annoncée en grande pompe connaît des embûches, il y a des vies humaines qui risquent d'être étouffées à tout moment.
Il faut enjamber un tas de débris, de boue et de poussière pour pouvoir accéder à l'entrée de la maison. C'est au 16, rue Mustapha Latrache, au cœur de La Casbah. Toutes les maisons se ressemblent dans ce quartier, hormis un détail : les habitants de cette demeure ont survécu, il y a deux jours, à l'effondrement d'une partie de l'escalier et de la muraille. Ce qui reste de la construction, ce sont quelques pièces qui menacent ruine à tout moment. Une famille vit dans une pièce de 4 m2. Les matériaux dont est fait le plafond sont en décomposition.
L'odeur de l'humidité a du mal à se cacher derrière celle des produits de dépoussiérage que ces familles utilisent. Les meubles sont parfaitement astiqués et décorés. De beaux rideaux décorent également les pièces. La frayeur de cet endroit a du mal à être vaincue par les efforts des habitants. Un garçon dort au deuxième étage dans une pièce, sous la partie trouée du plafond. Deux chambres constituant l'habitat de deux familles sont séparées par un meuble. Impossible d'avoir un peu d'intimité… Les marches en bois qui restent de l'escalier crépitent sous le poids des personnes à chaque allée ou venue. La rampe, complètement rongée, ne sert plus comme garde-fou.
Dans une pièce située au premier étage, qui était auparavant une salle de bains, seul le siège des WC est visible. Du rez-de-chaussée, on voit cette cuvette, sans tuyauterie ni canalisation, emportées par la chute de l'escalier. Après l'affaissement d'une partie de l'escalier, plusieurs pièces ont été affectées, et les dernières pluies ont mis à nu la nature invivable de cet endroit.
La terrasse est le seul endroit où les habitants se sentent moins en danger. C'est ici que quelques habitants nous ont livré une partie de ce qu'ils endurent constamment. L'inquiétude se lit sur les visages. « Nous voulons juste un gîte. Peu importe que ce soit un logement, un chalet ou une tente. Je ne veux pas voir mes enfants périr sous les décombres », explique un habitant, les traits tirés par le manque de sommeil et les soucis. Ses colocataires déclarent qu'ils se sont déplacés auprès des services de l'APC de La Casbah, mais qu'ils n'ont pas pu déposer leur requête. « On nous a signifié qu'il n'y avait personne pour signer le rapport sur la situation », explique la même personne.
Cette dernière est consciente que la crise que vit actuellement l'APC risque de se répercuter sur l'aboutissement de la demande de prise en charge des habitants de cette maison. « Ils (les élus) se disputent les parts du gibier et à nous de mourir à petit feu. » A souligner que les services communaux ont placé des étaiements,il y a quatre mois, mais sans plus. « Le danger a été constaté, mais aucune suite n'a été donnée à notre cas », explique une femme habitant dans la même demeure. Ce n'est qu'une partie de ce qui est vécu dans ces quartiers. Si la restauration de La Casbah qui est annoncée en grande pompe connaît des embûches, il y a des vies humaines qui risquent d'être étouffées à tout moment. Mais qui est à l'écoute ?


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