Une classe spéciale pour enfants trisomiques vient d'être lancée à l'école primaire Mourad Zouatine de Dellys. Ceci a été rendu possible grâce à une enseignante en retraite, Mme Gaceb, qui en a formulé la demande qui a trouvé un écho favorable auprès de la direction de l'éducation. « Je tiens à remercier la direction de l'éducation qui a mis à notre disposition cette salle, car le fait que cette classe soit créée dans une école ordinaire, c'est déjà une louable contribution pour nous, car notre but est d'intégrer cette catégorie dans un milieu scolaire ordinaire », a déclaré l'initiatrice du projet, qui est aussi membre de la section locale de l'Association nationale pour l'insertion des trisomiques (ANIT). D'ailleurs, il n'y a pas très longtemps, des scientifiques ont prouvé que les enfants atteints du syndrome de Down (trisomie 21) se développent mieux dans un milieu quotidien que dans un milieu spécialisé. « Je crois que la société ne connaît pas le syndrome de Down. Pourquoi ces personnes doivent-elles être à l'écart alors qu'elles ont les mêmes émotions et sentiments que les gens normaux ? », dira une parente d'un trisomique, approchée devant le portail de l'école. Dans cette classe, dix enfants dont l'âge varie de 6 à 10 ans, encadrés par une enseignante (orthophoniste) et une éducatrice, suivent leur cursus scolaire adapté. « C'est un programme un peu spécial sûrement, mais inspiré du programme scolaire dispensé pour les enfants dits normaux », a confirmé notre interlocutrice. Si l'éducatrice est affectée par l'APC dans le cadre de l'AIG., l'orthophoniste est prise en charge par l'ANIT. Cette classe spéciale a été créée par décision de la direction de l'éducation de la wilaya de Boumerdès. Les moyens pédagogiques nécessaires pour cette classe sont faibles. Pour la restauration de ces enfants, une convention a été signée entre ladite association et le CFPA de Dellys, situé à proximité de cette école. « A cause de l'éloignement, une mère résidente dans la commune de Sidi Daoud a retiré son enfant de cette classe », a confirmé l'enseignante. Pour que cela ne se reproduise pas, la section locale de l'Association nationale pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques (ANIT), ambitionne d'ouvrir des classes similaires dans d'autres localités de la daïra de Dellys à l'effet de recevoir le maximum d'enfants trisomiques. A notre question de connaître le nombre d'enfants trisomiques dans la région, Mme Gaceb nous a répondu qu'aucune statistique n'est disponible. « Par contre, une chose est sûre : il y a des familles qui cloîtrent leurs enfants entre quatre murs », dit-elle. Conscients que les meilleurs résultats découlent d'une prise en charge de cette catégorie dès le bas âge, les intervenants dans ce projet sont en contact avec la DJS de Boumerdès pour l'octroi d'une salle au niveau de la maison de jeunes de Dellys à l'effet de lancer une classe orthophonique (du genre préscolaire).