La trisomie 21 anciennement appelée mongolisme est une anomalie chromosomique responsable d'un retard mental. C'est l'une des maladies transmises génétiquement les plus communes. En Algérie, un cas de trisomie sur 1000 naissances est enregistré. Selon les spécialistes, une prise en charge globale de cette frange de la société est nécessaire pour assurer aux enfants touchés un épanouissement au sein de la famille et de la société. C'est dans cette optique qu'active la section locale de l'Association nationale pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques (ANIT). « Notre but est de conjuguer l'effort des parents et surtout des praticiens pour assurer à ces enfants une prise en charge et un épanouissement dans la société », diront les animateurs de cette jeune association qui active depuis 2008. Outre des séances d'orthophonie et de rééducation, dispensées au profit de 27 enfants, il a été procédé, depuis le début de l'année scolaire, à l'ouverture d'une classe spéciale et adaptée au sein de l'école primaire Saliha Ouatiki de Tizi Ouzou. Les cours sont encadrés par une enseignante et une éducatrice formées par l'Anit. « C'est grâce à l'aide de la direction de l'éducation, qui nous a facilité les démarches, que nous avons pu scolariser le premier groupe de trisomiques au sein d'une école publique. De son côté, la directrice de l'école a mis à notre disposition un ordinateur, un téléviseur et d'autres moyens pédagogiques ». L'association ambitionne à l'avenir d'ouvrir des classes similaires dans d'autres localités de la wilaya à l'effet de se rapprocher des concernés. « Des parents de la commune de Mekla n'ont pas pu scolariser leur enfant dans cette école à cause de l'éloignement », a indiqué Mme Bournane membre fondatrice de l'association. Malgré le manque de moyens, les animateurs de la structure locale de l'Anit ne baissent pas les bras. L'association ne dispose pas encore de local pour mener à bien sa mission. Elle active dans un bureau mis sa disposition par un bienfaiteur. La promiscuité des lieux fait que le centre ne peut pas accueillir plus d'une trentaine d'enfants qui viennent pour des séances d'orthophonie et de rééducation. « Le centre est appelé à recevoir d'autres enfants. Nous entamerons par la suite l'insertion professionnelle pour atténuer l'handicap de ces enfants et leur assurer une évolution normale dans la société. Nous lançons un appel à la direction de l'action sociale pour mettre à notre disposition un moyen de transport pour le ramassage scolaire. Nous sollicitons également l'aide matérielle des particuliers », concluent les membres de cette association.