Amel, Yasmine, Mahrez, Modamed-Salah, Hacene, Fodhil et Amine sont des enfants trisomiques qui ont rendu visite hier au journal Liberté en compagnie de leur enseignant et de leurs parents. Accueillis par toute l'équipe du journal et par le directeur de la publication, ces enfants âgés respectivement de 18 à 24 ans ont visité les différents services et ont trouvé toutes les réponses relatives à la confection d'un journal. Scolarisés à l'école Ali-Bounab à Châteauneuf (Ben Aknoun), ils sont également en formation à la Maison de jeunes de Bouzaréah. Ces jeunes sont pris en charge par l'Association pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques (Anit), créée en 1992 par des parents des enfants atteints de cette maladie et des professionnels. La trisomie est une aberration chromosomique handicapante sur le plan intellectuel et physique. Il n'existe aucun traitement médical, mais l'amélioration des soins pour traiter les troubles et certaines affections associées à la trisomie 21 permettent une espérance de vie des personnes atteintes. Selon les responsables de l'association, une synergie entre plusieurs partenaires, à savoir parents, médecins, enseignants, psychothérapeutes, orthophoniste, institutions scolaires, professionnelles, culturelles et sportives est plus que nécessaire. Il faut également un suivi dès le stade précoce grâce aux structures de prise en charge en orthophonie, psychomotricité et guidance parentale, une scolarisation à plusieurs niveaux dans des écoles ouvertes en partenariat avec le ministère de l'éducation nationale. “Nous n'avons aucune subvention de la part du ministère de la solidarité nationale et cela depuis cinq ans. Avant, le ministère nous donnait 20 millions de centimes par an pour aider ces enfants.”, dira Mme El-Kasouri, parente d'un enfant trisomique et membre de l'association Anit.