Depuis que le groupe Dahmani a laissé tomber l'unité d'Eriad de Aïn Bessem, il y a 20 jours, celle-ci est à l'arrêt, selon nos sources. Notre déplacement, samedi dernier sur les lieux, n'a pu nous permettre d'apprendre davantage sinon que les 100 employés de l'unité n'ont pas touché leur dernier salaire, c'est-à-dire celui d'avril. Le directeur de l'unité n'étant pas présent, nous n'avons pu aller plus loin que le seuil de l'entreprise. Cependant, contacté par téléphone, celui-ci nous a invités par deux fois à nous adresser au PDG de la filiale Eriad à Bouira. L'un des responsables de cette filiale nous a orientés vers le groupe Eriad à Alger. Joint par téléphone, le directeur commercial de ce groupe se dit surpris d'apprendre que le groupe Dahmani pour lequel l'unité de Aïn Bessem fait le processing, c'est-à-dire la trituration du blé et la mise en sac, a rompu le contrat qui le lie à cette unité. Pour ce responsable, rien n'a changé pour l'unité Eriad de Aïn Bessem puisqu'on ne lui a rien signalé à ce sujet. Quant au retard accusé dans le versement des salaires, cela arrive à toutes les entreprises, selon lui, sans pour autant signifier qu'elles ont des difficultés financières. Nouveaux contrats avec nos sources qui persistent et signent dans leurs déclarations : l'unité Eriad est à l'arrêt du fait de son lâchage par le groupe Dahmani il y a 20 jours. « Avec quoi tournerait l'unité privée sans le produit fourni par le groupe Dahmani ? », ironisent ces sources. Et pour montrer que les difficultés dans lesquelles se débat l'Eriad de Aïn Bessem remontent à deux ans et que le groupe Dahmani n'a fait que reculer l'agonie de cette unité, ces mêmes sources ajoutent que « les travailleurs n'ont touché que 50% du salaire de février ». Le mois qui a vu le groupe Dahmani offrir à l'unité son label et son partenariat.