Saâd Garboussi revient à la tête de la Chambre de commerce et d'industrie Nemmemchas, de la wilaya de Tébessa, comme si de rien n'était. Il a été candidat à la chambre, puis élu parmi les 20 autres, et enfin installé président, hier, à l'unanimité. La nouvelle a de quoi surprendre. Comment se fait-il que quelqu'un qui est poursuivi en justice dans une affaire criminelle puisse tout bonnement postuler une place dans une structure aussi importante ou, pis encore, la diriger ? Certes, il n'a pas fait jusque-là l'objet d'une condamnation, mais d'aucuns se demandent comment, pour être candidat, il a pu présenter un casier judiciaire B2 vierge, sans les antécédents qu'on lui connaît puisqu'ils ont été révélés et relevés publiquement et à plusieurs reprises lors d'autant de procès en correctionnelle ? Cela, outre le fait qu'il doit être incessamment renvoyé devant le tribunal criminel dans cette affaire où il est poursuivi pour « enlèvement et séquestration » sur la personne du journaliste d'El Watan, le défunt Abdelhaï Beliardouh. Enlèvement et séquestration qui avaient causé la mort de ce dernier. Il faut dire, apprend-on, que Saâd Garboussi a été l'unique candidat pour le poste de président. Du côté de la direction du commerce au niveau de la wilaya, l'on déclare qu'aucun des 21 élus n'est poursuivi en justice et qu'autrement le dossier concerné sera automatiquement rejeté.