Solidaires avec les sept membres de leur conseil syndical suspendus de leurs fonctions par la direction générale, 400 travailleurs de l'Entreprise publique économique du bâtiment Gessibat, filiale du groupe Sider, ont entamé depuis dimanche dernier, une grève illimitée. Les sept syndicalistes avaient été sanctionnés pour avoir provoqué, quelques jours auparavant, une grève générale. Elle avait été qualifiée d'illégale par la justice saisie en référé. La tension est montée, lorsque la direction générale qui avait mis fin au contrat de travail de 40 travailleurs, a décidé de la mesure de suspension à l'encontre des syndicalistes. Hier, la situation a empiré. Les travailleurs ont bouclé les entrées du siège de la direction pour revendiquer la réhabilitation immédiate et non négociable des 7 syndicalistes et des 40 contractuels. Appuyés par d'autres syndicalistes du complexe sidérurgique Metal Stell et de la plateforme syndicale UGTA de Sidi Amar, ils ont exprimé verbalement et par écrit de graves accusations à l'encontre des membres du conseil d'administration. « Notre directeur général n'est pas maître de ses décisions dans la gestion de l'entreprise. Fermé à tout dialogue avec notre syndicat, ce directeur se soumet aux directives de certains membres du CA majoritairement composé de clients de notre entreprise », indique le communiqué de presse qu'ils ont émis. La suspension immédiate des retraités à l'origine de la marginalisation des cadres de l'entreprise. L'application du barème salarial de l'entreprise, la finalisation de la convention collective de l'entreprise l'annulation de la décision de la répartition administrative et l'engagement au respect du droit syndical sont d'autres points qui figurent sur la plateforme de revendications. Contacté, le directeur général s'est refusé à toute déclaration. Depuis dimanche dernier donc, la totalité des chantiers de construction des logements dans le cadre de la promotion immobilière sont à l'arrêt. Déterminés à aller jusqu'au bout de leur action, les travailleurs ont été amenés à demander le départ de leur directeur et celui du responsable des ressources humaines. « Même si nos 40 collègues contractuels et les 7 syndicalistes sont réintégrés, nous ne reprendrons pas le travail jusqu'au départ de ces deux responsables. Ils sont à l'origine de tous les problèmes de l'entreprise », indiquent les travailleurs. Approchés sur les lieux du débrayage, les responsables de l'entreprise ont refusé de s'exprimer.