Le conflit, qui oppose la direction de Sonatite aux syndicalistes de cette entreprise publique, risque de prendre des proportions alarmantes en l'absence d'un dialogue fructueux entre les deux protagonistes. Six syndicalistes au niveau des unités de Réghaïa (transmission) et Bab El-Oued (commutation) sont en grève de la faim, depuis dimanche dernier. À notre arrivée à la division de transmission sise dans la zone industrielle de Réghaïa, où figure, parmi les grévistes, le secrétaire général du syndicat d'entreprise, l'accès à l'intérieur de l'unité, pour y recueillir de plus amples informations, nous a été formellement interdit. Il a fallu donc qu'un groupe de syndicalistes fasse le déplacement à l'extérieur de l'enceinte de l'unité de Réghaïa pour nous rencontrer et nous livrer les raisons de ce litige. En effet, selon M. Hanafi Ouddak, la direction de Sonatite a toujours refusé d'ouvrir le dialogue avec les syndicalistes de l'entreprise et rejette, sans justification, la composante du nouveau bureau, issu de la réunion du 7 octobre 2002, qu'elle ne reconnaît pas. En outre, la plate-forme de revendications, élaborée le 23 du mois en cours, n'a jamais été satisfaite, nous diront les syndicalistes de Sonatite. Elle comporte, après son adoption par un conseil syndical, onze points. Parmi les revendications socio-professionnelles contenues dans la plate-forme, les syndicalistes demandent qu'il soit mis fin à “la campagne de déstabilisation du syndicat, aux intimidations et à l'ingérence” de la part de certains responsables de l'entreprise. En l'absence de volonté de la part de l'employeur d'entamer des contacts avec les syndicalistes, l'on nous fait part d'éventuelles adhésions à la grève de la faim des autres membres délégués de la section syndicale. R. H. Pépinière de Taher (Jijel) Les membres du syndicat menacent de suicide collectif • Après avoir dénoncé énergiquement la totale indifférence des responsables locaux et nationaux concernés, suite à la grève générale illimitée déclenchée il y a 23 jours déjà, par les travailleurs agricoles de la pépinière de Taher, pour réclamer la prise en charge de leurs doléances sociales et pour la préservation de cette entreprise, les membres du bureau syndical annoncent, dans un communiqué qui nous a été remis hier, qu'ils viennent de prendre la décision extrême de procéder à un suicide collectif des syndicalistes débités et ce, dans le cas où cette situation perdure. Sérieux ou bluff ? Affaire à suivre. S. E. A.