Les travailleurs de l'entreprise Kanaghaz montent au créneau. Le conseil syndical de cette filiale de Sonelgaz affiche son dépit face au laxisme de l'employeur avec lequel les négociations marathoniennes entamées depuis 2006, n'ont pas abouti. Selon le secrétaire général du conseil syndical, Abdeslam Kherra, pas moins d'une vingtaine de réunions, regroupant la direction générale et le conseil syndical, tenues auparavant dans l'objectif de parvenir à un accord ont, toutes, buté sur un mur d'incompréhension. Les 4000 travailleurs revendiquent la signature ou la concrétisation de l'accord collectif relatif au système indemnitaire, la prime de panier, les frais de mission et de déplacement et la prime de départ à la retraite, à propos desquels toutes les tentatives de négociations sont restées vaines. Le responsable du conseil syndical affilié à l'Ugta souligne que le recours à la grève est venu à la suite de l'épuisement de toutes les voies de dialogue, et d'ajouter que la décision de débrayage est prise par les travailleurs après un vote à bulletin secret. Rappelons, par ailleurs, qu'une autre tentative de grève a été gelée le 22 septembre dernier. Les travailleurs de cette entreprise disent, par le truchement de leur représentant, qu'au-delà des trois jours de débrayage décrétés (16-17 et 18 novembre) «Nous nous réservons le droit de recourir à des méthodes plus fortes, entre autres, une grève illimitée si nos revendications ne sont pas satisfaites». Selon le secrétaire général du conseil syndical, la grève a touché les différentes régions comme Sétif, Khenchela, Souk Ahras, Tiaret, Tlemcen, Oran, El Bayath, Naâma, Ouargla, Djelfa, Rélizane. Enfin, le taux de suivi est de l'ordre de 83%, selon le communiqué du syndicat de l'entreprise.