L'avènement du biométrique a provoqué des files d'attente pour l'établissement de l'extrait de naissance « spécial » et les services concernés sont pris d'assaut. Une ruée inhabituelle sur le service d'état-civil des demandeurs du fameux extrait de naissance de type n°12 est enregistrée ces derniers jours à Chemini. Une enfilade de livrets de famille, cartes d'identité nationale et de permis de conduire est sur le comptoir donnant aux différents guichets de l'Etat-civil. On ne sait où se donner de la tête avec cette file de gens en attente de recevoir un papier administratif. « Ça fait plus de deux heures que je languis afin de recevoir deux extraits de naissance, et à l'heure où je vous parle, je ne les ai pas encore récupéré » se désole, Nabil, étudiant. Cette longue attente devant les guichets tracassent plus d'un, et qui ne comprennent pas le fait qu'on les fasse attendre des heures pour pouvoir récupérer quelques papiers administratifs. Interrogé sur les raisons de cette grande affluence de gens, le responsable de l'Etat-civil, avoue qu'avec l'avènement du biométrique, « notre service est pris d'assaut par les quêteurs de l'extrait de naissance spécial. Ajouté à cela, les habituels demandeurs d'autres types de papiers administratifs ». Idem pour les services de la daïra, qui eux aussi connaissent la même scène et où les usagers sont astreints de prendre leurs nerfs en patience. L'obtention du passeport biométrique est soumise à une série de questions transcrites sur le formulaire à remplir par l'ayant-droit. Avec ces nouvelles mesures, les usagers se sentent pénalisés en raison des files d'attente qu'ils doivent observer devant les différents guichets de l'Etat-civil ou ceux afférents à la daïra. Un autre problème est de taille, à savoir, les jours de repos des agents de l'Etat-civil. Avant le passage au semi week-end universel, les services de l'Etat-civil sont ouverts du samedi au jeudi matin. Après le passage au nouveau week-end, ce même service se voit fermé deux jours dans la semaine au lieu d'une journée et demie. « En tant que fonctionnaire dans une entreprise publique, je suis contraint de m'absenter de mon travail afin de pouvoir faire quelques documents administratifs. Ce genre de service doit connaître des journées de repos décalées par rapport aux autres administrations afin de permettre aux usagers de se faire établir les papiers administratifs », déplore un citoyen rencontré sur les lieux. A signaler que contrairement aux services d'Etat-civil, d'autres établissements, tels que Algérie-poste, sont ouverts le samedi pour ne pas pénaliser les usagers.