La polyclinique d'Illoula Oumalou, dans la daïra de Bouzeguène, à 60 km à l'est de Tizi Ouzou, inaugurée en février 2016, avait suscité au sein de la population une immense satisfaction. Les malades et leurs familles croyaient que leurs soucis étaient définitivement oubliés et qu'ils allaient enfin bénéficier de soins à tout moment de la journée et de la nuit, sans effectuer de longs déplacements. Malheureusement, ce n'est pas le cas. En effet, si durant la journée tout allait relativement bien avec des permanences quotidiennes assurées par un médecin de garde, pour la nuit, à partir de 17 heures, les malades sont obligés d'aller en dehors de leur commune, plus précisément à l'EPSP de Bouzeguène ou à l'EPH d'Azazga. L'inquiétude s'est de nouveau installée pour les quelque 18000 habitants répartis à travers les dix-sept villages de la commune. Déception et frustration ont vite pris place chez les habitants. «Pour nous, rien n'a changé, on a juste un semblant de polyclinique avec un service minimum. Pour le reste, prendre en charge un malade urgent durant la nuit, à partir de n'importe quel village, est très compliqué. Il faut souvent louer un fourgon pour aller à l'EPSP de Bouzeguène le plus proche, mais ce n'est pas toujours la panacée avec souvent des manques de médicaments. Parfois on nous oriente vers Azazga, avec tous les aléas du trajet qui réduisent les chances de survie des malades», s'indigne un citoyen d'Aït Aziz (Illoula) La population d'Illoula Oumalou, n'a jamais cessé de réclamer l'instauration des services d'urgence de nuit. Au niveau de la polyclinique, le personnel soignant est souvent interpellé par les malades. «Souvent, des patients nous demandent pourquoi on ne travaille pas durant la nuit. Nous leur disons que cela ne dépend pas de nous, c'est à la DSP de Tizi Ouzou qu'il faut s'adresser», nous dit une infirmière. Toujours est-il que durant la journée, les malades sont bien accueillis par les personnels médical et paramédical. Quatre médecins se relaient quotidiennement. L'établissement dispose d'une radio de type analogique pour les clichés de diagnostic, d'un laboratoire pour l'essentiel des analyses et d'une vieille ambulance qui, malheureusement, tombe souvent en panne, selon un agent. Le service de maternité est fonctionnel.