C'est le cas dans la daïra de Bouzeguènene, (60 km à l'est de Tizi-Ouzou), dont les sommets sont situés à plus de 1000 m d'altitude. D'ailleurs, les cols de Chréa, Chellata, Assouel et Tiguijouth sont bloqués par la neige. C'est ainsi que toutes les routes menant vers les daïras d'Akbou et Ifri Ouzellaguene, dans la wilaya de Béjaïa ne sont pas encore dégagées, les couches de neige dépassant les 1,30m. A titre d'exemple, le col de Chréa, situé sur la frontière entre Aït Zikki et Ifri Ouzellaguene est toujours inaccessible en raison du manteau neigeux de plus d'un mètre. La situation est encore plus critique sur les hauteurs d'Assouel, entre Aït Zikki et Illoula Oumalou et le col de Chellata, au lieudit «Tiziberth», entre Illoula Oumalou et la ville d'Akbou. La couche de neige atteint les 1,60m sur ces sommets. Les engins ont tenté d'ouvrir la voie, mais ils se heurtés à un épais mur de poudreuse, et n'ont par conséquent pu débloquer la situation. A Bouzeguène, si certains villages sont accessibles, il n'en demeure pas que certaines routes à l'intérieur des villages demeurent toujours difficiles à pratiquer. Les villageois sont alors astreints, durant la saison hivernale, de s'adapter à un rythme de vie qui n'est pas aisé et qui se répète à chaque épisode neigeux. Si bon nombre de villages de la commune de Bouzeguène et d'Idjeur sont raccordés au gaz naturel, certains autres, d'Illoula Oumalou et toute la commune d'Aït Zikki attendent toujours d'être raccordés au gaz. Cependant, la commune d'Aït Zikki apparait comme la plus exposée aux difficultés et les habitants continuent de vivre des jours difficiles. Le projet de gaz de ville qui devrait «atteindre un taux d'avancement appréciable en ce début d'année» a été bloqué par certains villages de Bouzeguène qui ont formulé des oppositions pour le passage de la conduite de transport de gaz. Des tentatives des autorités pour parvenir à la levée des oppositions sont en cours. Pendant ce temps les villageois sont toujours soumis à un même rythme de vie. Les ménages des différents villages, comme Agouni Filkane, Taourit Bouar, Iguer Amrane, Berkis, Amekrez ou Iguer Mehdi, prennent leurs précautions de s'approvisionner en bois de chauffage, en fuel domestique et en gaz butane pour se prémunir des surprises hivernales. C'est le cas de le dire dans une région capricieuse qui a déjà été marquée par des difficultés en matière de soins et d'évacuation des malades dans les structures médicales du chef-lieu de la commune de Bouzeguène. Ne disposant que des salles de soins dépourvues de moyens, les malade et les femmes enceintes, entre autres, doivent être évacués vers des services de santé mieux fournis en personnels médical et en matériel. Mais Bouzeguène n'offrant pas toujours les moyens de prise en charge des cas sérieux, c'est vers les structures d'Azazga qu'il faudra se rendre. Les routes ne sont pas toujours faciles pour les véhicules, comme celle de Berkis vers Iguer Mehdi qui transforme parfois l'espoir en cauchemar.