Les travailleurs de la Société de la céramique sanitaire d'El Milia (SCSEM) sont entrés en grève, hier, soulevant un certain nombre de revendications. Considérée comme un fleuron de l'industrie locale depuis son inauguration en 1975, cette unité, qui emploie quelque 400 travailleurs, est en butte à des difficultés qui risquent de compromettre son avenir. Ce sont d'ailleurs les craintes exprimées par les travailleurs dans le sillage de cette grève, entamée sur fond de détermination et de colère. Spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de céramique sanitaire, cette usine a bénéficié depuis 2011 d'un crédit pour le renouvellement et la modernisation de ses équipements, en collaboration avec des partenaires étrangers. Il semble cependant que cette opération n'ait pas atteint son objectif de relance de son activité. C'est ce qu'on croit savoir auprès de certaines sources, même si les responsables de ladite société sont restés injoignables pour nous donner plus de détails sur cette affaire et sur leur version concernant cette grève. Il reste qu'entre autres revendications soulevées, les travailleurs demandent «l'ouverture d'une enquête pour connaître le sort des 320 milliards de centimes dont a bénéficié la société depuis 2011 pour la modernisation de ses équipements et sur un autre montant de 20 milliards destinés à la formation». Des revendications salariales et socioprofessionnelles sont également mentionnées dans la plateforme transmise aux responsables de cette usine que nous n'avons pas pu joindre en dépit de nos multiples tentatives.