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Première partie : Naissance de la CAF et de la CAN
Confédération Africaine de football et Coupe d'Afrique des nations
Publié dans El Watan le 16 - 06 - 2019

La 32e édition de la Coupe d'Afrique des nations débute dans quelques jours en Egypte. Cette année, la Confédération africaine de football (CAF) fêtera son 62e anniversaire. Sa naissance remonte aux années 1950 et coïncide avec les premières indépendances.
Les Etats naissants en profitent pour organiser des compétitions et jeter les bases du développement du football. L'Egypte est le premier pays africain à participer à la première Coupe du monde organisée en Uruguay en 1930.
En 1951, «Misr Oum Dounya» organise les Jeux méditerranéens et fait bonne figure. En 1954, l'Egypte remporte la médaille d'or des Jeux méditerranéens à Barcelone en disposant de la France et de l'Espagne. A cette époque, les joueurs africains qui évoluent en Europe se comptent sur les doigts d'une main.
Quatre pays africains participent régulièrement aux congrès de la FIFA. Il s'agit de la Fédération égyptienne, créée en 1921 et affiliée à la FIFA en 1923 ; la Fédération soudanaise, qui a vu le jour en 1936 et a rejoint la FIFA en 1948 ; la Fédération éthiopienne, qui a été fondée en 1943 et a rejoint la FIFA en 1953 et l'Afrique du Sud, qui s'est elle affiliée à la FIFA en 1952. Elle avait une particularité.
Elle avait quatre fédérations. Celles des Blancs, des Noirs, des Métis et des Indiens. Par la suite, elle aura de gros problèmes et sera bannie de la CAF, en 1957, et de la FIFA, en 1958, lors du congrès de Stokholm, en raison de la politique d'apartheid qu'imposait les Blancs.
Avant le congrès de la FIFA à Paris les 13 et 14 novembre 1953, les dirigeants d'Egypte, d'Ethiopie et du Soudan se concertent et décident de proposer à la FIFA la création d'une Confédération africaine de football.
Le président de la FIFA était à l'époque le Français Jules Rimet. La proposition l'emballe et il promet de la soumettre lors du congrès. L'enjeu est important. Si la proposition est validée, les membres africains seront membres de droit de la FIFA.
La proposition est renvoyée au congrès de Berne, en Suisse, qui se tiendra la veille du début de la Coupe du monde 1954. Entre-temps, Jules Rimet décède et il est remplacé par le Belge Rodolphe Williams Seeldrayers. Ce dernier prend en charge le dossier et l'expose aux membres du congrès.
Il va plus loin que Jules Rimet. Il met sur la table la proposition suivante : chaque confédération (Afrique, Asie, Océanie) sera représentée au comité exécutif de la FIFA. Des Fédérations européennes mettent leur veto. Elles sont suivies par la Fédération argentine qui met en avant le faible développement du football sur le continent africain pour rejeter la proposition.
Rodolphe Williams Seeldrayers en fait une affaire personnelle et exige que la question soit tranchée par un vote. La proposition de l'Argentine a obtenu 16 voix sur les 41 des membres qui ont voté. L'Angleterre a pesé de tout son poids dans ce scrutin. Elle avait une idée derrière la tête et qui apparaîtra très vite.
Entre 1954 et juin 1956, au congrès de la FIFA à Lisbonne, au Portugal, les trois dirigeants africains font avancer le projet. A Lisbonne, les congressistes sont appelés à élire un nouveau président après le décès du Belge Rodolphe Williams Seeldrayers.
Les Anglais veulent ce poste. Ils font du lobbying et proposent Arthur Drewry comme futur président de la FIFA. Stanley Rous, son secrétaire général, qui prendra sa suite quelques années plus tard, a obtenu des quatre dirigeants africains de voter pour le candidat de l'Angleterre.
Lors d'une réunion tenue dans les salons de l'hôtel Avenida, à Lisbonne, les dirigeants africains sont clairs avec le candidat anglais : «On te donne nos quatre voix et tu t'engages à nous aider pour fonder la Confédération africaine de football.» Ce sont les termes du marché conclu entre les deux parties.
Arthur Drewry, accompagné de Stanley Rous (futur président de la FIFA), donne sa parole aux dirigeants africains qu'il les soutiendra lors du vote.
Avant de se quitter, l'Anglais demande aux dirigeants africains : «Je vais vous aider du mieux que je peux. En contrepartie, je vous demande une faveur. Incluez l'Afrique du Sud dans votre future confédération.» Les dirigeants africains se sont regardés, surpris par cette proposition.
Pour eux, bien sûr que l'Afrique du Sud fera partie intégrante de la Confédération africaine. Ils seront rapidement fixés sur les motivations de la demande anglaise. Tout le monde rentre chez lui avec le sentiment du devoir accompli et les quatre dirigeants africains se donnent rendez-vous en février 1957 à Addis-Abeba (Ethiopie) pour fonder la CAF.
Le 8 février 1957, la CAF est née
Le président de la FIFA, Arthur Drewry, a effectué le voyage à Khartoum pour assister à la cérémonie de création de la CAF. Ont participé à cette importante réunion du 8 février 1957 les membres fondateurs de la CAF, qui avaient pour noms : Youssef Mohamed, Ahmed Ali, Mohamed Ali Badawi, Abderrahim Shaddad,, le docteur Abdelhalim Mohamed (Soudan), Mostafa Kamel Mansour, Galal Koreitem, Mourad Fahmy, Abdelaziz Abdallah Salem, Youcef Mohamed (Egypte), général Amam Andone, Guebeychu Doubé, Ydnekatchew Tessema (Ethiopie) et Fred Fell (Afrique du Sud).
Les principaux dirigeants, à savoir Abdelaziz Abdallah Ahmed (Egypte), Abdelhalim Mohamed (Soudan), Ydnekatchew Tessema (Ethiopie), Guebeychu Doube (Ethiopie) et Fred Seel (Afrique du Sud) se réunissent avec le président de la FIFA et adoptent les statuts de la Confédération qu'a préparés Tessema.
Le règlement de la première compétition (CAN) est soumis à l'approbation des membres, suivi du tirage au sort de la première édition de la CAN prévue au Soudan en 1957. L'Egyptien Abdelaziz Abdallah est désigné comme premier président de la Confédération naissante.
Un premier accroc a surgi en fin de réunion. Le président de la Fédération soudanaise propose que le siège de la confédération naissante soit basé à Khartoum. Les Egyptiens protestent et réclament que le siège de la CAF soit installé au Caire. Il faudra recourir à l'arbitrage de la FIFA pour résoudre le problème.
L'instance faîtière du football mondial indique que le siège de la Confédération doit être basé dans le pays du président de la CAF. Les Soudanais ne lâchent pas prise et réclament que le secrétariat général soit installé à Khartoum. De nouveau la FIFA oppose un niet catégorique et plaide pour l'Egypte, qui obtiendra gain de cause.
Ce n'est pas encore fini. La veille du tournoi, en réunion technique regroupant des représentants des quatre Fédérations, les organisateurs réclament la liste des joueurs appelés à disputer le premier tournoi de la CAN-1957. Les Sud-Africains provoquent un violent coup de tonnerre dans le ciel bleu de Khartoum.
Ils remettent deux listes. La première constituée exclusivement de joueurs blancs et la seconde de joueurs de couleur. Stupéfaction dans les rangs des responsables de la CAF, qui demandent au président sud-africain, Fred Feel, de présenter une équipe mixte, pas question d'accepter la ségrégation.
Fred Feel leur répond : «Ce n'est impossible car cela va à l'encontre des principes de l'apartheid que prône notre Etat.» Les trois dirigeants africains comprennent alors le sens de la proposition formulée par Arthur Drewry : «Incluez avec vous l'Afrique du Sud.» Sur le champ, l'Afrique du Sud est exclue de la Confédération naissante.
Le premier tournoi se disputera à trois. Le tirage au sort avait donné Ethiopie-Afrique du Sud et Soudan-Egypte. Après l'exclusion de l'Afrique du Sud, le Soudan a demandé de procéder à un autre tirage au sort.
L'Ethiopie a refusé et la FIFA a fait valoir ses propres règlement et statuts.
Il y aura bien un match Soudan-Egypte et le vainqueur disputera la finale contre l'Ethiopie. La coupe est offerte par l'Egypte qui retournera au Caire à l'issue du succès des Pharaons. Le 21 juillet 1957, à Zurich, la FIFA reconnaît officiellement la création de la Confédération africaine de football.
Deux ans plus tard, l'Egypte organise le second tournoi de la CAN qui se jouera à trois et qui sera de nouveau remporté par l'Egypte. Une année plus tard, en 1960, l'Afrique obtient un siège permanent au comité exécutif de la FIFA. Cette date marque le début de la saga africaine.


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