Amizour compte parmi les communes où l'habitat rural, soutenu par le Fonds national du logement, est très convoité. Cette formule de logement a, pour ainsi dire, le vent en poupe. De l'aveu même des responsables de l'APC, rarement la demande sociale n'a été aussi importante. «Nos services ont comptabilisé près de 600 dossiers de souscription en instance de traitement. Mais, étant donné que les demandes continuent d'affluer sans cesse, il est fort probable de battre tous les records de souscription», dira un élu à l'APC, qui explique cet engouement sans précédent par plusieurs facteurs. «Indéniablement, l'assouplissement des conditions d'éligibilité à la subvention de l'Etat a créé un appel d'air. Il y a aussi le fait qu'un nombre important de citoyens ne peuvent pas prétendre aux autres formules de logement, comme le promotionnel ou le public locatif», souligne notre interlocuteur. D'aucuns parmi les demandeurs de logements Fonal avouent être gagnés par l'impatience et tiraillés par l'incertitude qui pèse sur le sort de leurs dossiers. «La liste des demandeurs s'allonge démesurément, alors qu'en face aucun programme de logement n'est annoncé. Les chances d'en bénéficier sont vraiment minimes», lâche un souscripteur du village Taddart Tamokrant. «Mon dossier est vieux de plus de 5 ans et rien n'indique qu'il sera traité de sitôt. Pour tout vous dire, ce logement Fonal, j'y crois de moins en moins», dispose un autre postulant résidant dans l'agglomération du chef-lieu communal.