La Ligue régionale d'Alger est de nouveau secouée par une affaire disciplinaire que son président, Noureddine Boulefat, tente par tous les moyens d'étouffer. Il s'agit d'une falsification d'identité doublée d'une agression sur arbitre.Une grave affaire que la LRFA ne veut pas traiter rapidement. Ce malheureux et pénible épisode remonte à la rencontre CRB Bordj El Kiffan-DRB Baraki (régionale une) disputée le 24 avril 2010. Ce jour-là, l'arbitre Ouazza a été agressé par le joueur Boumerzoug Youcef (DRBB). Le referee a signalé l'agression sur la feuille de match et déposé un certificat médical. Le lendemain, Boumerzoug Youcef s'est présenté à la ligue avec ses proches pour informer les responsables de la LRFA qu'il n'est pas l'auteur de l'agression pour la simple raison qu'il était chez lui au moment du match. Sur-le-champ, la ligue a convoqué l'arbitre et le joueur cité pour vérification de son identité et en même temps une confrontation. Lorsque Boumerzoug lui a été présenté, l'arbitre a tout de suite indiqué qu'il ne s'agit pas du joueur qui l'a agressé. En fait, l'auteur du geste est un autre joueur du DRBB qui a été identifié, par la suite, par Ouazza. Il s'agit en fait d'un junior, Moussa Sahraoui. A partir de là, tout le monde a été édifié sur les véritables contours de cette affaire. L'information a fait le tour d'Alger et elle est même remontée à un haut niveau de la hiérarchie du football national. Traitant l'affaire (bulletin officiel n°36 du 27 avril 2010), la commission de discipline a opté pour la montre. Le président de la ligue, lui, avance masqué. En d'autres circonstances, il n'a pas hésité un seul instant à avoir la main lourde. Qu'attend-il, aujourd'hui, pour faire une saine application de la réglementation ? Il se murmure dans on aéropage qu'il a sollicité la fédération « pour décider » à sa place. Il ne veut pas manger sa soupe et cherche à ce que d'autres le fassent à sa place. Cela dénote bien de l'idée qu'il se fait du sens de la responsabilité. Il veut se cacher dans les jupons des autres. Pour rappel, la Ligue interrégions a eu à traiter une affaire (presque) similaire, moins la fraude sur l'identité et l'agression. Parce qu'un joueur du club phare du Sersou a pris part au match JSM Tiaret-WA Mostaganem alors qu'il était suspendu, Ezzerga a été relégué en division inférieure. Pourtant, il s'agit d'un club au passé chargé d'histoire et qui a formé des générations de talentueux footballeurs qui ont joué en équipe nationale à l'image du regretté gardien Krimo, Tahar Benferhat, les frères Banus, Benmessaoud, Maïdi et bien d'autres. Les instances du football resteront-elles sourdes à toutes les affaires et scandales qui secouent la plus forte ligue d'Algérie, par le nombre de ses clubs ? Les jours à venir apporteront leur lot sur d'autres scandales qui remontent petit à petit à la surface.