Le projet de protection de l'agglomération de Ferdoua, au nord de la ville de Mila, contre les crues, suscite de nombreuses interrogations. D'abord à propos de l'entreprise détentrice du projet, originaire de la wilaya de Tlemcen. On se demande comment une petite entreprise, démunie de moyens matériels et humains, vient de l'extrême ouest du pays pour poser des buses de protection contre les eaux pluviales dans une petite localité de l'extrême-est du territoire national. Est-ce que la wilaya de Mila ne possède pas de si petites entreprises sans matériels ni travailleurs pour faire ce travail ? Ou bien il y a anguille sous roche ? En tous les cas, les riverains, et après avoir constaté de leurs propres yeux la réalité du chantier qui traîne depuis plus de quatre mois, pensent que l'attribution de ce projet à une entreprise de l'extérieur de la wilaya ressemble beaucoup à ces affaires traitées actuellement par la justice. Ensuite, la pose des buses, quelques dizaines d'unités en tout et pour tout, n'a pas bougé d'un iota depuis plusieurs mois ! Au début du mois de mars dernier, l'entreprise a creusé les tranchées devant accueillir les buses d'évacuation des eaux de ruissellement, posé quelques unités, puis plus rien. Jusqu'à aujourd'hui, soit quatre mois après cette opération en trompe-l'œil, la route qui relie la localité de Ferdoua au CW52 est impraticable à cause des fossés non comblés, sans que cela suscite de réactions de la part des autorités. Aussi les citoyens de la région revendiquent la réouverture de l'axe routier au plus vite pour mettre fin à leurs souffrances et l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités dans cette affaire qui sent mauvais. Ce projet, qui aurait coûté près de 10 milliards de centimes, pourrait être réalisé en quelques semaines, selon des avis d'entrepreneurs locaux.