Dépourvues de systèmes de drainage des eaux pluviales, les agglomérations de Ferdoua et de Ras El-Bir, dans la commune de Sidi Merouane, au nord de Mila, ont été durement éprouvées par les eaux de ruissellement à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues sur le nord de la wilaya, dans la nuit de samedi à dimanche derniers, avons-nous constaté sur place. Pas moins d'une trentaine d'habitations individuelles ont été dévastées par les eaux de crue et les coulées de boue dans la localité de Ferdoua. Durant notre virée sur les lieux, nous avons pu constater l'ampleur des dégâts occasionnés aux habitations et aux routes de la région. Les deux seuls établissements scolaires de la localité, un collège et une école primaire ont renvoyé leurs élèves chez eux en raison de l'inondation des salles de classe, des blocs administratifs et des cours de ces établissements. Par ailleurs, à Ras El-Bir, agglomération à risque compte tenu de son relief, le constat est plus alarmant. Les coulées de boue charriées par les eaux ont atteint plus d'un mètre de hauteur dans certaines habitations affectées, ce qui a poussé leurs occupants à se réfugier sur les toits ou au 1er étage de leur maison. À notre arrivée sur les lieux vers 11h, deux familles entières étaient encore perchées sur les toits à attendre les secours. Dans cette agglomération, il a été enregistré une explosion de gaz dans l'une des habitations. "Nous avons tenté d'allumer une bougie après la coupure d'électricité qui s'est produite pendant l'averse, affolés par les flots qui déferlaient de partout lorsque le gaz a explosé. Nous ne savons pas comment cela s'est produit exactement", nous dira le propriétaire des lieux. L'explosion a soufflé les portes et les fenêtres et provoqué la destruction d'un téléviseur, selon notre source. D'autres affirment qu'un enfant de 3 ans, répondant aux initiales D. Y., a failli mourir après qu'il eut été enseveli par une coulée de boue alors qu'il dormait dans sa chambre. Une équipe de l'ONA a été dépêchée sur les lieux pour le drainage des eaux qui ont envahi les habitations. Les services de la Protection civile se sont déplacés sur les lieux et ont classé les deux quartiers zones sinistrées. Pour leur part, les habitants demandent à ce que leurs agglomérations soient protégées contre les eaux de crue, surtout qu'elles sont à risque en raison de leur configuration géographique. À Khenchela, plusieurs habitations et des commerces situés dans les communes de Kaïs et Taouzianet ont subi d'importants préjudices. Les dégâts étaient tels que plusieurs familles ont dû être évacuées. À Oum El-Bouaghi, les fortes pluies accompagnées de grêle qui se sont abattues sur la commune de Ksar S'bahi ont occasionné des infiltrations d'eau dans plusieurs habitations, avons nous appris par la Protection civile. Par ailleurs, la Direction des services agricoles a enregistré des dégâts sur le périmètre d'irrigation de la même commune, touchant plusieurs hectares de tomates et une production récoltée d'oignons. Le même constat a été fait à Guelma où les trombes d'eau ont engendré des infiltrations dans de nombreux logements et les familles ont dû veiller pour évacuer ces eaux pluviales, notamment dans la localité rurale de Tamlouka particulièrement affectée. Ce sont surtout les lotissements 1 et 2 et la cité des 50-Logements qui ont été isolés par ces eaux déferlantes et la circulation des véhicules et des piétons était perturbée puisque les établissements scolaires n'ont pas fonctionné, faute d'élèves. Houda Chied/Correspondants Nom Adresse email