La dégradation du cadre de vie et l'urbanisation anarchique sont autant de facteurs favorisant la prolifération de cette pathologie. Le nombre de cas de leishmaniose ne cesse d'augmenter dans la wilaya d'El Oued. Les services d'épidémiologie tirent de ce fait la sonnette d'alarme au vu de ce grave problème de santé publique. Les services de la santé de la wilaya ont avancé, hier, des chiffres inquiétants : 2 383 cas de leishmaniose cutanée recensés durant les quatre premiers mois de l'année en cours, par rapport à 676 cas enregistrés l'année passée. Ces données montrent que les cas de leishmaniose pourraient enregistrer une hausse encore plus alarmante si des mesures urgentes n'étaient pas prises. Selon des spécialistes, les principaux facteurs favorisant la prolifération de cette pathologie sont notamment la dégradation du cadre de vie et de l'hygiène du milieu, l'urbanisation anarchique, les changements climatiques, le pullulement des rongeurs et des chiens errants, et la négligence lors des opérations de démoustication. Les services de la santé évoquent l'extension des périmètres agricoles et des fermes avec des pratiques agricoles non viables, l'utilisation, entre autres, d'engrais animaux et autres matières organiques non contrôlées. D'autre part, le premier responsable du service de la prévention a indiqué que les foyers concernés ont fait l'objet d'une opération d'aspersion d'insecticide entrant dans le cadre de la lutte contre la leishmaniose cutanée. Des responsables et élus locaux ont, en outre, invité le ministère de la Santé à organiser à El Oued le 5e séminaire régional de prévention de cette maladie. Rappelons que les wilayas de Médéa, Laghouat, Saïda et Batna ont déjà abrité des rencontres du même genre.