À l'orée de la bande forestière de la ville, les membres de a famille Berriah, dont le père et la mère sont décédés, loge dans une masure au plafond en tôle, composée d'une pièce et d'une petite cuisine. Un petit espace délabré par les outrages du temps, sans égout ni toilettes, où rien n'est souriant. Ils sont quatre adultes, deux frères et deux soeurs dont une divorcée avec un enfant. Une famille sans réelle ressource, vivant d'expédients dans les conditions les plus extrêmes de la pauvreté. Une famille qui n'a pas échappé à l'indifférence des institutions concernées dont les décisions n'ont été que de sombres promesses. En effet, depuis 2003, toutes les tentatives entreprises même les plus audacieuses pour avoir un véritable toit n'ont jamais abouti. Cette famille, d'un soutien apparemment fragile, a toujours souffert de la dureté de la vie. Une vie au-delà des limites de l'acceptable, nous dira un anonyme. Selon des témoignages recoupés çà et là, la vérité est encore plus amère aujourd'hui. On citera le cas de l'accident aux conséquences regrettables qui, à nos yeux, mérite d'être relaté : La chute d'un camion survenue récemment à leur grand frère Berriah Cheikh 35 ans, célibataire, chauffeur chez un privé, a profondément plongé cette famille dans la détresse et l'adversité. La victime, devenue partiellement handicapée des deux bras, était, en fait, la seule source de revenu et le seul soutien de cette famille dont la précarité a atteint un seuil intolérable. À présent, cette famille espère ardemment une issue favorable pour simplement survivre.