Une réplique particulièrement violente, de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter, a frappé hier vers 8h, non seulement Beni Ilmane, mais également Ouanougha, commune située à 7 km au sud-ouest de l'épicentre qui, lui, se trouve sur le mont Kherrat sur les hauteurs de Beni Ilmane. Cette secousse, pratiquement de la même intensité que le séisme de vendredi dernier, a causé une cinquantaine de blessés légers à Beni llmane et une trentaine d'autres à Ouanougha, selon des informations recueillies sur place. Les mêmes quartiers touchés il y a trois jours à Beni Ilmane, à savoir les quartiers d'El Djebel, Slimane Amirat et Mandhar El Djamil, ont été atteints. Plusieurs habitations à Ouanougha, notamment au quartier d'Ahl El Oued, ont été également endommagées, nous apprendra le député Liamine Boudaoud, rencontré sur les lieux. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, qui était en visite hier dans la wilaya de M'sila pour s'enquérir de la situation, de passage à Ouanougha, a été interpellé par la population de cette commune qui lui a réclamé des tentes. S'adressant à un groupe de citoyens au siège de l'APC, le ministre a souligné que les pouvoirs publics sont résolus à venir en aide à toutes les populations touchées, mais dans un cadre organisé. Au niveau de Beni Ilmane, où la situation commence à peine à se stabiliser après la distribution de tentes aux différentes familles, un membre de l'APC, Djadja Ali, fera remarquer que la population ne comprend pas « l'excès de suspicion » des autorités locales qui entoure l'octroi des tentes. Suspicion qui est à l'origine de la tension sévissant dans la localité. Cette tension, a souligné l'élu, ne se dissipera que lorsqu'on aura distribué pas moins de 2000 tentes pour satisfaire tout le monde. Ce n'est pas tout à fait l'avis des autorités de la wilaya qui ne veulent reconnaître la qualité de sinistré qu'après vérification sur le terrain.