En terme des prise en charge sanitaire, la situation est chaotique, la polyclinique est inopérante, les blessés sont accueillis dans une tente aménagée en guise d'hôpital. Un séisme de 5,2 sur l'échelle de Richter est survenu hier à 13h25 aux environs de M'sila, sur les hauteurs du village Béni Ilmane, causant la mort de 2 personnes, une centaine de blessés et l'effondrement total ou partiel de plus de 200 habitations. Le tremblement de terre, d'une magnitude assez forte, a eu raison aussi bien des habitations précaires que des maisons nouvellement réalisées. Les dégâts matériels sont énormes, notamment dans les trois quartiers la Montagne, Bellevue et Slimane Amirat qui se trouvaient dans le prolongement du mont Khirrat, où est situé l'épicentre. Ces quartiers présentaient un tableau apocalyptique. Hommes, femmes et enfants rassemblés aux abords de leurs bâtisses ou de ce qu'il en reste, sont livrés à eux-mêmes dans un total dénuement. En termes de prise en charge sanitaire, la situation est chaotique, la polyclinique est inopérante, les blessés sont accueillis dans une tente aménagée, en guise d'hôpital. Il n'y a pas de médicaments, pas même de sérum glucosé, ce qui explique l'ampleur des défaillances. La population s'impatiente, le dispositif de secours tarde à se mettre en place, de même que le plan ORSEC qui devrait être déclenché à la première heure de la catastrophe. Les moyens d'urgence (tentes, couvertures...) ne sont toujours pas disponibles. Un remarquable mouvement de solidarité s'est mis en branle aussitôt après le séisme au niveau de la commune de Ouanougha, où la population s'est mobilisée pour la collecte de couvertures et de denrées alimentaires et leur acheminement vers Béni Ilmane.