Comme rapporté dans notre édition de lundi 19 avril, la difficile situation que traverse le département de pharmacie de la faculté de médecine de l'université de Sétif n'a pas changé d'un iota. Ne pouvant rester insensibles devant les problèmes menaçant le cursus même de leurs étudiants, des enseignants, ayant requis l'anonymat, montent au créneau, disant ceci : « Nous n'avons pas le droit de passer sous silence les mésaventures de nos brillants étudiants. Depuis février de l'année en cours, le module de toxicologie médicamenteuse des 5e année n'est plus assuré. Le professeur de Constantine, devant assurer ce module, n'est jamais venu. Aucun cours de bromatologie n'a été dispensé car le prof (responsable d'hydrologie aussi) n'a pas trouvé les bonnes conditions pour travailler. Devant en outre assurer les travaux pratiques, uniquement trois groupes sur sept ont pu effectuer les T.P. du module susnommé. Les autres sont, le moins qu'on puisse dire, dans l'expectative. » Nos interlocuteurs ne manqueront pas de souligner que leurs étudiants observent depuis lundi dernier un autre débrayage. « Pour les 3 e année, pas de T.P. (chimie thérapeutique et galénique) à cause du manque d'eau au niveau du département. Bizarrement celui de médecine en dispose ; les T.P. de pharmacognosie, pourtant programmés, n'ont pas été réalisés ; décédé, le prof qui devait assurer cette mission n'a pas été remplacé ; les 2e année n'ont toujours pas réglé le problème du module de chimie analytique », précisent des enseignants, outrés par la tournure des événements ayant éclaboussé l'un des meilleurs départements de pharmacie du pays. N'ayant toujours pas répondu au cri de détresse des futurs pharmaciens, perturbés par de faux problèmes, les décideurs de la wilaya et la tutelle vont-ils cette fois-ci réagir, d'autant plus qu'il s'agit de l'avenir de la crème de nos étudiants ?