La navette américaine Atlantis, avec six astronautes à bord, a réussi dimanche son amarrage à la station spatiale internationale. L'amarrage a eu lieu à 14h28 GMT à 354 km au-dessus du Pacifique Sud, a indiqué la Nasa sur son site internet qui retransmettait en direct les images de la manœuvre. Les dernières manœuvres d'approche sont très délicates alors que les deux vaisseaux avancent à plus de 28 000 km/h. L'ouverture des sas séparant les deux engins a eu lieu à 16h18 GMT, le temps de vérifier l'étanchéité, a ajouté la Nasa sur son site. L'arrivée de l'équipage de la navette dans l'ISS a été suivie par une cérémonie d'accueil. Durant sa mission d'une durée de 12 jours, dont sept amarrés à l'ISS, Atlantis et ses astronautes livreront plus de 12 tonnes d'équipements, six batteries, des vivres et des expériences scientifiques. Le module russe, pressurisé Rassvet ou MRM-1, est le plus gros des éléments transportés par Atlantis. Il pèse cinq tonnes et mesure 6 m de long. Ce module est dédié à l'accostage des vaisseaux russes Soyouz et Progress et au stockage. D'importantes pièces de rechange pour l'ISS, dont un sas de décompression et un bras robotisé européen, ont été attachés sur l'extérieur de Rassvet. Trois sorties extra-véhiculaires, de 6 heures et demie chacune par une équipe de deux astronautes, sont prévues pour installer notamment les six batteries sur l'ISS dont la construction est quasiment achevée. La première sortie était prévue hier. L'ISS, un projet de 100 milliards de dollars débuté en 1998 et auquel participent seize pays, est surtout financé par les Etats-Unis. Atlantis a été lancée vendredi de Floride (sud-est des Etats-Unis) pour ce qui pourrait être son dernier voyage dans l'espace. Après ce vol, il ne restera en principe que deux lancements de navette, celui de Discovery mi-septembre et d'Endeavour fin novembre. Ensuite, les trois orbiteurs devraient être envoyés au musée, couronnant trois décennies de service ayant permis notamment de construire l'ISS. Après la fin des navettes, les Etats-Unis dépendront des Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes à l'ISS jusqu'à ce qu'un lanceur américain soit prêt vers 2015.