À Mascara comme à Mohammadia, le peuple du Hirak Ech-Chaâbi (Mouvement populaire) a réitéré, en ce 21e Vendredi de mobilisation son attachement à un Etat civil et à la liberté d'expression sans être qualifié de traitre ni menacés d'arrestation. Les slogans scandés, sous un soleil de plomb, par les militants du hirak à Mascara et à Mohammadia étaient unanimes : «Dawla madania machi askaria (Etat civil, pas militaire)», «La hiwar maâ issabate (Pas de dialogue avec les bandes de voleurs)», «FLN, RND dégagez», «Libérez Bouragaâ» et «Silmiya, silmiya, matalibna charïya (Pacifique, pacifique, nos revendications sont légitimes.» L'ex-parti unique, le FLN en l'occurrence, demeure la cible privilégiée des manifestants à Mascara. Comme à l'accoutumée, une halte devant le siège de ce parti, à Mascara, a été observé par les militants du hirak qui ont scandé : «FLN dégage», «FLN, RND, dégagez» et «La hiwar maâ issabate (Pas de dialogue avec les bandes de voleurs).» Les mascaréens notamment les militants du changement semblent avoir marre des élus. «Nos revendications sont clairs : La dissolution des partis coupable de la crise à leur tête le FLN, des assemblées locales et celles des deux chambres», nous déclare un militant du hirak. Même à Mohammadia, à 43 km de Mascara, le FLN a eu sa part de slogans hostiles. Par ailleurs, le problème de la pénurie d'eau potable était à l'ordre du jour du Hirak. Les marcheurs, à Mascara et à Mohammadia, ont scandé des slogans hostiles aux autorités locales notamment les élus et les responsables de l'entreprise de l'Algérienne des aux (ADE). «En cette période de grande chaleur, les robinets son à sec depuis environs dix jours», nous dira un citoyen de Mascara. La situation, a-t-on appris, est pareille à travers de nombreuses communes de la wilaya comme Gharouss, Mohammadia, Mamounia, Tighennif, Hachem, El-Keurt pour ne citer que celle-ci.