Pour le 13e mardi, des dizaines d'étudiants de l'université Djilali-Liabès de Sidi Bel-Abbès plus que jamais déterminés et ne comptant guère faire machine arrière, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, sont sortis, hier, dans la rue, pour réclamer le changement radical, à savoir : "Le départ de chef de l'Etat, de Bedoui et son gouvernement" et "Le rejet du vote du 4 juillet prochain". En effet, après avoir sillonné les principales artères de la ville, les manifestants ont, comme à l'accoutumée, fait escale devant le siège du tribunal au centre-ville, où ils ont observé un rassemblement de quelques minutes pour dénoncer la corruption. "Où est la justice ?, la corruption s'est généralisée", ont-ils dénoncé. Le Parlement et le Sénat ont été aussi décriés sous le mot d'ordre "ô parlement des peureux, où sont les droits de l'Homme ?", "Ô martyr, repose-toi, nous allons continuer le combat !". "Gouvernement de bricolage, dégage", "FLN, RND, MPA, Taj, dégagez", "Vous avez pillé le pays voleurs" et "Djazaïr dawla madania horra dimocratia, machi askaria", sont, entre autres, les slogans scandés par les manifestants. Sur la place publique ex-Carnot, et sans se lasser malgré le jeûne et sous un soleil de plomb, les étudiants, accompagnés de leurs professeurs, ont mis en avant de grandes banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Silmiya, silmiya, on ne votera pas le 4 juillet", "Non aux élections sous le règne des bandes" et "Nous voulons un Etat de droit". Ils ont également scandé : "On ne s'arrêtera pas et nous sortirons chaque mardi et même les vendredis", "Ô étudiant, tu es victime, il faut que tu participes dans cette affaire !", "Le peuple est le pouvoir et le pouvoir est au peuple", "Nous avons besoin de la bonne personne et au bon endroit", "À travers votre ignorance, vous avez prouvé votre faiblesse, et avec notre savoir, nous détruisons votre malice". Aussi, sur place, d'autres slogans sont revenus à la charge et ont été scandés à tue-tête, notamment "Silmiya, silmiya, on ne votera pas le 4 juillet", "Non aux élections sous le règne des bandes" et "Nous voulons un Etat de droit". A. BOUSMAHA