Le thermomètre a grimpé pour atteindre jusqu'à 35 degrés à Tipasa, en ce 17e vendredi de la mobilisation. Les femmes réapparaissent au milieu de la foule, après la parenthèse des derniers jours du mois de Ramadhan. Les manifestants de la localité côtière de Gouraya avaient rallié Tipasa pour rejoindre leurs compatriotes au Chef lieu de la wilaya. La révolution du sourire commence à développer ses tentacules, afin de créer une grande solidarité citoyenne, et harmoniser ses slogans. Des parents habitués à manifester seuls, sont venus accompagnés avec leurs enfants, enveloppés par l'emblème national. Nombreux sont les manifestants qui se réjouissaient de l'emprisonnement d'une partie du gang. Néanmoins, ils sont très attentifs au jugement du reste des membres du gang, mais appréhendent l'issue de la révolution. «Etat civil, jamais militaire » ; « y en a marre des généraux, y en a marre » ; « 5ème mandat à El- mazalate el issaba mazalate », « echâab yourid tatbik el mada 07 » ; « samidoum, samidoum Harrach » ; « mangez la soupe à El-Harrach » ; « klitou lebled ya essarakine », « , hata ikamate dawla madaniya » ; « one, twoo, three, viva l'Algérie » ; « djazaïr hourra démocratia » ; « el djeich, echâab, khawa, khawa » ; « ya Bensalah, ya Bedoui, rouhou gâa » t; els sont quelques slogans que nous avons pu retenir à l'occasion de cette révolte populaire du 14 juin. Des manifestantes étaient enthousiastes de se retrouver au milieu de la marée humaine. Les éléments de la sûreté nationale et leurs homologues de la gendarmerie se sont montrés « invisibles » lors du passage des manifestants. La détermination citoyenne demeure intacte pour la suite, jusqu'à la satisfaction de leurs légitimes revendications, le départ des « B ».