Si son équipe a souffert dans le jeu face au Sénégal, le sélectionneur de l'Algérie, Djamel Belmadi, a soulevé la deuxième CAN de son pays après celle de 1990, vendredi après la finale gagnée au Caire (1-0). – Quelles sont vos impressions après votre titre ? On dit souvent qu'une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne. Je ne suis pas trop de cet avis. ça se joue et ça se prépare, surtout face à une équipe aussi talentueuse. Ce n'est peut-être pas notre meilleur match sur le contenu. Mais on reste la meilleure attaque (13 buts), et la meilleure défense du tournoi (2 buts) avec le Sénégal. La victoire finale est méritée au regard du tournoi. Ma pensée va vers mes joueurs. Ils ont fait ce travail extraordinaire. Cela fait tellement de temps qu'on prépare cette CAN. Tous les jours, vivre avec cette pression de vouloir aller au bout, ce n'est pas facile. Ils ont été fabuleux. – Que ressentez-vous ? Je me sens très heureux, pour toute notre nation, notre peuple, qui attendait cette deuxième étoile depuis si longtemps. Première CAN gagnée à l'extérieur du pays, c'est extraordinaire, surtout quand on voit d'où on vient. J'ai récupéré une équipe vraiment en difficulté. Se porter sur le toit de l'Afrique en dix mois (depuis sa nomination), c'est extraordinaire. Peut-être que je suis un peu fatigué, c'est difficile de montrer ses émotions, je réaliserai plus tard, une fois un peu plus reposé. – Vous aviez assuré dès vos débuts que vous espériez gagner la CAN. Aviez-vous vu des signes précurseurs ? J'ai dit qu'on allait à la CAN pour la gagner. Je voulais envoyer un signal fort aux joueurs, leur dire que je m'engageais pour un projet fort. Les titres, c'est ce qui m'intéresse. Lors de ma première conférence de presse, on me demandait si c'était une CAN de transition. Non, on y est.