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Face aux injonctions et aux différentes interférences : Quelle marge de manœuvre pour la nouvelle direction ?
Publié dans El Watan le 20 - 05 - 2010

Dans les faits, l'actuelle direction va prendre des initiatives et le ministre acceptera la nouvelle règle du jeu, celle de tirer le frein et se contenter de jouer les prérogatives que lui confère la loi
Des consultants et ex-managers de Sonatrach, très au fait des rouages de la boîte, ont fini par « lâcher » certains témoignages sur les défauts de gestion et un « devis » sur les marges de manœuvre de l'actuelle direction du groupe pétrolier public. Nos interlocuteurs, « pêchés » çà et là, loin des couloirs de la maison, auraient préféré se taire, car les affaires de Sonatrach relèvent d'un « secret d'Etat ». Ils ont fini par se rendre compte qu'un peu de réalisme et de vérité ne nuiraient pas à la boîte.
Pour ainsi dire, notre petite enquête auprès des consultants, anciens tuteurs, ministres et cadres de Sonatrach, aura pour objet de déchiffrer les marges de manœuvre dont dispose l'actuel PDG de la compagnie, réputé « fort de caractère ». Depuis sa nomination, les bruits des couloirs ne s'estompent pas sur l'avenir et la marge de manœuvre de Noredine Cherouati à la tête de la première entreprise d'Afrique. Aura-t-il le pouvoir du buvard pour absorber la crise interne et prendre les choses en main ? Pour un ancien ministre : « Les marges de manœuvre de l'actuel PDG de Sonatrach, par rapport au ministère surtout ou par rapport aux injonctions qui peuvent venir d'ailleurs aussi, sont beaucoup plus larges qu'avant. »
A ce petit jeu, ils sont nombreux à dire que le nouveau management, fraîchement mis sur les rails, « va demander à être beaucoup plus autonome ». « Connaissant les personnes qui viennent d'être installées, je crois qu'il va y avoir des initiatives qui seront prises, mais le nouveau management va s'armer de beaucoup plus de prudence par rapport à la prise de décision », estime un ex-manager de la compagnie Sonatrach. Au lendemain de la crise qui a secoué la boîte, bien peu d'observateurs imaginaient un manager de Sonatrach renouer les relations extraprofessionnelles avec le ministre Chakib Khelil. Un consultant de la compagnie publique estime « nécessaire de rétablir un climat de confiance en interne et aussi avec les compagnies étrangères ». Mais, selon lui, « ceci n'est possible que dans le cadre d'une nouvelle définition du rôle du ministre ». C'est-à-dire qu'une performance est possible avec l'actuelle direction de Sonatrach, mais elle est fortement conditionnée, soit par « la redéfinition » du rôle du ministre de l'Energie afin de déjouer « certaines pressions venant de la part du ministre ainsi que de son entourage », soit par « le changement de ministre ». « Tout le monde l'espère au niveau de Sonatrach, car ce changement arrangerait tout le monde, tout compte fait », dira un ex-ministre. « Si les rapports seront normaux entre un président du conseil d'administration (PDG de Sonatrach) et un président de l'assemblée générale qui est le ministre, cette relation ne posera aucun problème. Mais si les relations dépassent ce cadre strictement professionnel, donc obéir aux injonctions qui viennent d'ailleurs et aux ordres du téléphone, ce sera, à nouveau, la catastrophe », estime l'ex-ministre, visiblement convaincu de ses thèses.
Le départ de Khelil revient comme une prière
Un consultant de Sonatrach, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, est allé jusqu'à dire que « l'entreprise nécessite des actions stratégiques lourdes qui vont nécessairement remettre en cause les actions engagées par le ministre ». Pour nombre de nos interlocuteurs, il est bien loin le temps où le ministre considérait le PDG de Sonatrach comme un simple manager exécutant qui s'accrochait sans relâche à son poste. Avec l'ancienne direction, « on avait comme l'impression qu'il n'y avait que le poste qui comptait et les initiatives manquaient, de crainte qu'on soit dégommé », témoigne l'ex-ministre. D'après lui, les initiatives et l'autonomie de gestion, c'est-à-dire prendre des décisions au moment opportun, ont manqué jusqu'ici au management de Sonatrach. Depuis l'apparition des premiers signaux de la crise, les observateurs, experts et ex-managers de Sonatrach n'y sont pas allés par quatre chemins pour chercher les clés pour que la boîte fonctionne mieux. « On doit se libérer des injonctions », estiment bon nombre d'entre eux.
Dans les faits, l'actuelle direction va prendre des initiatives et le ministre acceptera la nouvelle règle du jeu, celle de tirer le frein et se contenter de jouer les prérogatives que lui confère la loi, dira notre interlocuteur. « M. Cherouati a une personnalité beaucoup plus forte que celle de M. Meziane. M. Cherouati saura dire son mot et imposer sa façon de travailler. Le ministre, quant à lui, doit tirer le frein et s'il ne le fait pas, c'est qu'il a un objectif autre que celui de bien gérer et veiller à la bonne gestion des deniers publics et de la collectivité », estime-t-il dans la foulée. Loin d'être un plaisantin, il ira jusqu'à dire : « Les changements dans le secteur de l'énergie ne sont pas encore terminés. Tout le monde s'attend à un changement de ministre et tout le monde espère que ce sera le cas, car ce changement arrangera tout le monde. » Changer un ministre qui échoue c'est donc un ordre naturel des choses, selon nos interlocuteurs. Avec l'actuel PDG, estime un ancien manager de la compagnie publique, le champ de commandement à l'unilatéralisme de Khelil se réduit comme peau de chagrin. Mais à la condition que l'Etat, à travers ses représentants au sein du conseil d'administration et l'assemblée générale, « fasse bouger ses escadrons » pour parvenir à « une véritable réforme de la gestion de Sonatrach », dira un consultant de la boîte. L'Etat peut tout, dira-t-il. Et de s'interroger s'il est assez conscient des dangers qui menacent Sonatrach ? « Des dangers aussi qui menacent l'Algérie qui, demain, manquerait de ressources et ne pourrait défendre ses parts de marché, convoitées par des concurrents (gaz en Europe). »


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