Le 23e vendredi de protestation pour le départ du système a été marqué de manière grandiose dans la ville de Tizi Ouzou qui a été envahie par une foule nombreuse. Les marcheurs, répartis en plusieurs carrés, ont exprimé, encore une fois, leur désapprobation au régime comme ils ont rappelé les principaux mots d'ordre du mouvement populaire. « Système dégage » et « pouvoir assassin » sont, entre autres, les slogans scandés, à gorge déployée, par les participants à cette action de terrain. La procession s'est ébranlée à 14heures devant le campus universitaire de Hasnaoua, aux cris de « Mazalagh, Mazalagh d'Imazighen » (Nous sommes toujours des Amazighs). Au fur et à mesure que la foule avance lentement, d'autres marcheurs rejoignaient les carrés. Sur les pancartes suspendues par les manifestants, on pouvait lire : « La Révolution continue », « Pour une assemblée constituante souveraine », « Il n'y aura ni dialogue, ni élection d'un parrain », « Détermination et patience, la révolution vaincra », « Pas de dialogue avec les imposteurs » et « Etat civil et pas militaire ». La libération des détenus du mouvement populaire est également parmi les revendications des marcheurs qui ont mis en avant l'emblème national et le drapeau amazigh. Le chef d'état major de l'armée a été aussi décrié par la foule qui réclame son départ. La marche se poursuit toujours dans la capitale du Djurdjura où les premiers marcheurs se sont rassemblés devant le mémorial des martyrs de la guerre de libération nationale, en face de l'ancienne gare routière.