Le parti Talaie El-Hourriyet, présidé par Ali Benflis, réclame la démission du gouvernement de Noureddine Bedoui et « le départ des figures emblématiques du régime toujours en place ». « La présence au pouvoir d'un gouvernement, nommé par « les forces anti constitutionnelles » et dont le départ est exigé par les Algériens, constitue un véritable obstacle au dialogue », a indiqué Talaie El-Hourriyet, dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion de son bureau politique, tenue, aujourd'hui samedi, au siège du parti à Alger. La formation politique de Benflis a relevé « l'ambigüité de l'attitude du pouvoir qui, d'un côté, affiche sa disponibilité au dialogue et de l'autre, tarde à créer un climat politique favorable à ce dialogue ». Il a noté « la persistance de la pression que le pouvoir politique continue à exercer sur les médias et la presse, toutes formes d'expression confondues ». Talaie El-Hourriyet a rappelé, dans ce cadre, les préalables à l'ouverture du dialogue à savoir, « le départ des figures emblématiques du régime toujours en place, la libération des détenus arrêtés durant les marches populaires, la levée des contraintes exercées sur les activités politiques, syndicales et associatives et des restrictions aux droits et libertés notamment, la liberté d'expression et de réunion et l'ouverture des médias publics ». Et d'jouter : « Des mesures d'apaisement seront la meilleure preuve de la volonté du pouvoir politique de s'engager dans un véritable processus de sortie de crise pour la réalisation des aspirations populaires et d'écarter toute suspicion sur ses intentions ». Le parti de Ali Benflis considère, en somme, que « l'élection d'un Président de la République dans des conditions de régularité et de transparence incontestables, dans les meilleurs délais possibles, est la voie la plus démocratique, la plus sûre, la plus courte, et la moins onéreuse pour notre pays aux plans sécuritaire, politique, économique et social ».