Le parti des Avant-Gardes pour les libertés renouvelle sa conviction que la solution de sortie de crise consiste en l'élection d'un président de la République dans les meilleurs délais possibles, dans des conditions de régularité et de transparence incontestables. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une voie «la plus démocratique, la plus sûre, la plus courte et la moins onéreuse pour notre pays aux plans sécuritaire, politique, économique et social», soutient le bureau politique du parti à l'issue de sa réunion mensuelle, hier samedi. Une solution «à notre portée, pour peu que se manifeste une volonté politique de toutes les parties au dialogue», ajoute le parti que préside Ali Benflis qui précise que l'objet du dialogue auquel plus d'un appelle est de «réunir, sans tarder, les conditions politiques, constitutionnelles et légales pour assurer la tenue d'un scrutin présidentiel que n'affecterait aucun doute ou suspicion et qui assurerait au peuple le libre exercice de son choix sans craindre de le voir faussé ou détourné». Un scrutin à l'issue duquel le Président élu, explique-t-il encore, aura la lourde charge de «traduire en stratégies et actions politiques les aspirations populaires au changement radical du système, à l'édification d'un Etat de droit et d'un régime démocratique républicain, sous le contrôle du peuple par l'intermédiaire de ses représentants légitimes et des contrepouvoirs qui seront institués par la nouvelle Constitution que se donnera le peuple souverain». Seulement, le bureau politique du parti des Avant-Gardes pour les libertés estime nécessaires des «mesures d'apaisement, notamment, en matière de libertés publiques et individuelles, de nature, selon lui, à «créer un climat favorable à l'ouverture et au déroulement d'un dialogue sincère et apaisé pour une sortie de crise». Des mesures dont la libération des détenus condamnés pour avoir dénoncé le pouvoir autoritaire sous le règne du Président déchu, notamment contre les velléités d'un cinquième mandat, et ceux interpellés lors des dernières marches populaires, la levée des contraintes exercées sur la presse, toutes formes d'expression confondues, sont une autre exigence pour un climat apaisé, la liberté de la presse étant un vecteur d'accompagnement important des aspirations populaires comme l'est, d'ailleurs l'indépendance de la justice. M. K.