Lutte antiacridienne: l'ASAL met son imagerie satellitaire au service de la CLCPRO    Bureau des médias à Ghaza : plus de 61.000 Palestiniens tombent en martyrs lors du génocide de l'armée sioniste    Education nationale: lancement d'une série de rencontres consacrées aux préparatifs de la rentrée scolaire 2025-2026    Lancement du stage de formation au profit des cadres du ministère des Relations avec le Parlement    Rebiga transmet les condoléances du président de la République à la famille du Moudjahid Mahfoud Ismaïl    Acharnement contre l'Algérie: L'extrême droite française décriée, ses arguments déconstruits par des compatriotes    Oran: lancement des Journées portes ouvertes sur les Forces Navales    Arkab reçoit une délégation de l'Uniprest    Hadj 2025: Lancement de l'opération de paiement des frais à travers toutes les wilayas du pays    Expulsion musclée" d'une délégation basque par le Makhzen : "Si on nous traite ainsi, que font-ils aux Sahraouis ?"    Formation professionnelle : des offres de formation plus adaptées aux besoins du marché du travail    Nouvelle publication sur le maître du Chaâbi El Hadj M'Hamed El Anka signée Abdelkader Bendameche    L'Algérie et l'UE discutent de leur coopération pour les prochaines années    Adopter une approche moderne dans la formation et l'accompagnement    Quelles sont les ingrédients d'exigences de capacités minimales ?    Ces médias qui mènent campagne contre l'Algérie en France    Alger : l'artiste Cheloufi présente son exposition "Koum tara"    L'Opéra d'Alger vibre au rythme des "Mélodies de l'authenticité et du patrimoine"    La Belgique réaffirme son plein soutien au processus politique de l'ONU    Des universités belges suspendent leur coopération avec leurs partenaires sionistes    Un mort et 3 autres blessés dans un accident de la circulation à Oum Droue    Une vielle femme asphyxiée par le monoxyde de carbone    Un homme tue sa femme par strangulation à Béni Zantis    Ligue 1 Mobilis : le MCA veut boucler la phase aller par un nouveau succès    Les Bleus se noient à Zagreb    Ligue 1 : le MC El Bayadh prépare la phase retour à Oran    la coopération militaire et sécuritaire avec les grandes puissances, le cas de l'Otan et du dialogue méditerranéen    Le chahid Cheriet Ali-Cherif, un modèle de résistance, de défi et de loyauté envers la patrie    Ballalou met en avant les efforts de l'Etat    Industrie pharmaceutique : Ghrieb ordonne le traitement en urgence des dossiers d'investissement en suspens    Tour national de cyclisme des Ziban 2025: victoire d'Oussama-Abdallah Mimouni    Foot: l'Algérien Djamel Haimoudi nommé superviseur général de l'arbitrage en Tunisie    AGO de la FAF: adoption à l'unanimité des bilans moral et financier de l'exercice 2024    Journée d'étude, le 13 février à Adrar, sur les explosions nucléaires    Le rôle des jeunes dans le développement des régions frontalières souligné    Signature d'un protocole de coopération en matière de formation policière        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des pionniers aux « Harraga » du sud : Itinéraires sur les routes du « DZert »
Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2010

Qu'ils soient militaires, mystiques, travailleurs mutés ou harraga « sud-sud » qui ont traversé le désert plutôt que la mer en quête d'un peu de chance, ils sont nombreux à avoir mis le cap sur le Sahara pour y faire, défaire ou refaire leur vie.
Cela va du petit bidasse, flic ou autre « corps constitué » ramené par le devoir ou le service national, à l'aventurier pur et dur, sans compter les profils « baba cool » et autres néo-hippies faisant du Tidikelt et du Gourara leur Californie pour quelque république utopique. Sans oublier la race des investisseurs casse-cou ayant flairé la bonne affaire avant tout le monde. Bref, il y a de tout à Tam. Ils professent à l'unisson que le désert n'est pas une fatalité et que c'est dans les têtes et les mentalités que la désertification a fait le plus de ravages. « Moi, c'est ‘‘el khobza'' qui m'a ramené ici », confie un chauffeur de taxi. Le mot « el khobza » (le pain des enfants) revient d'ailleurs comme un leitmotiv dans la bouche de tous ces petits destins jetés sur les routes du hasard dans une quête du Graal réduite aux proportions d'un quignon de pain. Notre chauffeur de taxi raconte : « Je suis originaire de Batna. Je suis ici depuis 5 ans. Il est difficile d'obtenir la licence de taxi à Batna. Ici, c'est plus facile.
Mais la vie est dure et je ne sais pas quoi faire. J'ai eu du mal à trouver une location. Les loyers ont flambé. Je loge dans une petite piaule au centre-ville à 4000 DA, et ce n'est qu'une seule pièce. » Fayçal, 27 ans, représente quant à lui cette « deuxième génération » de Nordistes qui poursuivent l'œuvre de leurs parents. Originaire d'El Harrach, il tient une chic boutique high-tech à l'enseigne de Samsung nouvellement ouverte sur l'artère principale de Sersouf. « Samsung s'est installé depuis une année à Tamanrasset », affirme-t-il, avant de lancer : « Tam va bientôt devenir la nouvelle Hassi Messaoud. » Fayçal a grandi dans les bras du Hoggar après que son père, militaire de carrière, s'y soit installé il y a de cela 24 ans. « Je suis né en 1982 à Bouzaréah, je suis arrivé tout petit à Tam », raconte Fayçal. « Quand j'ai eu mon bac, Je suis monté à Alger.
Je me suis inscrit à une licence d'anglais à la fac de Bouzaréah, mais je l'ai quittée au bout de trois ans pour les sciences politiques avant de bifurquer vers le droit. Là encore, j'ai lâché. Je ne supportais plus la vie algéroise. Je suis revenu en 2004, et là, je compte reprendre mes études universitaires ici. La vie à Alger est trop stressante. » Smaïl Bessaïd vient d'ouvrir un restaurant trônant en face de l'APC. Baptisé « La rose du Hoggar », le resto est constitué de deux grandes salles, l'une, d'aspect moderne, ouverte sur les cuisines.
La restauration, créneau porteur
L'autre, à l'étage, est encore en voie de finition. « Je voudrais l'agrémenter d'une déco typiquement targuie », dit Smaïl. « Il y aura également une terrasse qui va être dédiée aux glaces », ajoute-t-il. Originaire de Ghardaïa, Smaïl est installé à Tam depuis une douzaine d'années en tant qu'entrepreneur. Il explique son investissement comme un geste envers une ville qui lui a beaucoup donné. « Je me suis associé avec un ami d'In Salah, Abdelkader Azaoui, et on a ouvert ce restaurant. Le cuistot est de Tipasa, le personnel est du nord », dit-il. Le menu est correct, les tables et les couverts disposés avec goût. Même si on mange de mieux en mieux à Tamanrasset avec la pléthore de gargotes qui ont ouvert, Smaïl estime que le créneau est encore porteur. On traverse la chaussée et l'on est dans le vieux Tam et son ancien souk où s'agglutinent différents commerces. Un cybercafé de fraîche date s'est niché au milieu. Kamel, le gérant, nous dit que son établissement a ouvert il y a à peine un mois.
Décidément, les nouvelles enseignes se suivent et ne se ressemblent pas. Ce Nordiste de 28 ans fait lui aussi partie des « néo-Tamanrassetois deuxième génération ». « Ma famille est établie ici depuis 1987 », dit-il. Ironie du sort, Kamel est « bahri », il est marin de formation. « J'ai fait l'Institut de la pêche et d'aquaculture d'Alger, mais je n'ai travaillé que très peu dans mon domaine », confie Kamel. Le cyber est nickel, le matériel informatique flambant neuf. Et c'est du haut débit à 70 da de l'heure. « L'Ansej ne m'a pas donné un sou », assure le gérant. Il pense que le terrain est encore vierge malgré la dizaine de cybercafés ADSL qui couvrent la cité targuie. Kamel n'est pas près de quitter sa ville d'adoption. « Nous avons encore un appart à Bab El Oued, mais Alger ne m'intéresse pas. J'y vais de temps en temps, mais c'est ici que j'ai préféré m'investir. Je me sens dans mon élément à Tam. »


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.