L'ADE trouve d'énormes difficultés à recouvrer ses créances, dont le montant avoisine 1,5 milliard de dinars. Ce qui a impacté négativement la qualité de ses services, largement décriée par ses abonnés. Outre les particuliers, de nombreuses APC peinent à s'acquitter des frais de l'eau potable consommée par leurs administrés ne disposant pas de compteurs. Pourtant, il y a deux ans, certaines communes avaient bénéficié d'importantes subventions pour ce faire. Timezrit a eu droit à 40 millions de dinars. L'Assemblée a engagé la procédure pour les verser à l'ADE, mais la démarche a buté sur le refus du contrôleur financier. «Il nous a exigé des factures détaillées en nous expliquant qu'il n'y a aucun texte de loi qui évoque la vente en gros de l'eau», dira le P/APC. La commune d'Afir, elle, a obtenu une aide de 38 MDA. Une somme qui reste bloquée à ce jour dans son compte pour les mêmes motifs. Idem pour la municipalité de Naciria, qui doit à l'ADE 25 MDA. Pour un élu, la solution passe par une intervention de la direction générale du budget ou du ministère des Finances. Mais le problème n'aurait jamais dû se poser si les clients de l'ADE disposaient de compteurs et recevaient de l'eau régulièrement.