Les étudiants ont été minoritaires, aujourd'hui mardi à Alger, dans leur marche hebdomadaire qui a drainé des centaines de manifestants de tous les âges. Comme chaque mardi, la marche a démarré de Place des martyrs pour atteindre Place Audin, en passant par Bab Azzoun, la rue Ben M'hidi et le boulevard Amirouche. Les manifestants ont scandé, en ce troisième jour de la fête de l'aid, les slogans habituels de la révolution pacifique : « Etat civil, pas militaire », « Algérie libre et démocratique » et « Yetnahaw Ga3 (tous les symboles du régime doivent dégager) ». Ils ont réitéré les positions exprimées lors des derniers vendredis concernant les élections et le dialogue conduit par Karim Younes. « Pas d'élection avec les gangs », « pas de dialogue avec les gangs », ont-ils clamé en exigeant la libération des détenus d'opinion « Vous les traîtres, Libérez nos enfants !». 25e mardi à #Alger : » #Algérie libre et démocratique » pic.twitter.com/gULIBW7yiN — elwatan.com (@elwatancom) August 13, 2019 Les étudiants, qui ont occupé les premiers rangs de la marche, ont également scandé « les étudiants inébranlables, rejettent le pouvoir des militaires ». Ils ont prévenu les détenteurs du pouvoir en annonçant « rahou jay elâissyan elmadani (la désobéissance civile arrive) !». Ahmed Gaid Salah, chef d'état-major de l'armée, Karim Younes, coordinateur du panel dit du dialogue national et les médias ont té la cible de slogans des plus virulents. Sur les pancartes, les manifestants ont écrit, entre autres messages : « Pas d'élection avant le départ du gouvernement Bedoui », « presse libre et justice indépendante », « Ulac l'vote, ulac amslay ( pas de vote, pas de dialogue sans période de transition » ou encore « primauté du civil sur le militaire ». La marche de ce 25e mardi de mobilisation pour le changement du système politique s'est déroulée sans incidents, en présence d'un grand nombre de policiers.